En 2023, Chaudfontaine veut être l’un des premiers embouteilleurs de Coca-Cola European Partners (CCEP) à atteindre la neutralité climatique. La marque va ainsi passer à des bouteilles en PET 100% recyclées et transparentes.
Pas de nouveau plastique
Au sein de CCEP, Chaudfontaine fait figure de pionnier dans le domaine de la durabilité. Depuis son acquisition en 2003, Coca-Cola y a déjà investi 147 millions d’euros. « Tout commence à la source », explique Achmed Boumrah, directeur de l’usine d’embouteillage de Chaudfontaine. « L’eau Chaudfontaine que vous buvez aujourd’hui a soixante ans : c’est le temps qu’elle a pris pour s’infiltrer dans le sol avant d’en ressortir à notre source. Les mesures que nous prenons maintenant auront donc un impact dans soixante ans. »
Chaudfontaine met ainsi tout en œuvre pour protéger la zone d’infiltration de 250 hectares qui s’étend autour de la source : toutes les chaudières à mazout ont été enlevées ou protégées dans un rayon de 5 km, l’utilisation de pesticides et de nitrates dans l’agriculture locale est strictement contrôlée, et l’entreprise a investi dans de nouvelles canalisations, la ventilation et la surveillance.
Le producteur d’eau a à présent décidé d’agir sur le conditionnement : les bouteilles Chaudfontaine et le film plastique utilisé dans les multipacks seront les premiers dans le portefeuille belge de marques Coca-Cola à être entièrement fabriqués à partir de PET recyclé et transparent. Les traditionnelles bouteilles bleues de Chaudfontaine vont donc disparaître.
« Les bouteilles transparentes offrent une plus grande polyvalence en termes de recyclage », poursuit Achmed Boumrah. « On peut en faire de nouvelles bouteilles, mais aussi d’autres produits. » Chaudfontaine n’utilisera ainsi plus aucun nouveau plastique – à l’exception du bouchon et de l’étiquette, mais la société compte également y remédier dès que ce sera techniquement possible. En outre, Chaudfontaine propose des bouteilles consignées en verre qui peuvent être réutilisées jusqu’à 50 fois. « Les consommateurs peuvent ainsi choisir le conditionnement qui leur convient le mieux. »
Réduction des émissions de CO2
Dans l’usine d’embouteillage, la production est de plus en plus durable. L’entreprise exploite la chaleur résiduelle de l’eau – qui remonte en surface à une température de 37°C – pour chauffer les halls de production. Chaudfontaine s’est également dotée de panneaux solaires et fait appel à l’énergie hydraulique (la Vesdre coule à proximité). Ensemble, ces systèmes durables fournissent plus de 15% de l’énergie totale consommée sur place.
Et ce n’est pas tout : « Nous voulons être l’un des premiers sites européens à atteindre la neutralité climatique en 2023. C’est également un grand motif de fierté. À cette fin, nous irons aussi loin que possible dans la réduction de nos émissions CO2, avec des projets destinés à réduire considérablement ou à éliminer l’utilisation des combustibles fossiles. Nous ne compenserons les émissions résiduelles qu’ensuite », explique Achmed Boumrah, qui précise que Chaudfontaine compte également sur le concours de ses fournisseurs. L’ensemble du groupe CCEP devra atteindre la neutralité climatique sur l’ensemble de la chaîne de valeur d’ici 2040.
Enfin, Chaudfontaine veut rendre son assortiment plus durable. Grâce à une nouvelle technologie de production, plus aucun conservateur n’est nécessaire dans les limonades et les eaux aromatisées. La marque lance également une gamme de limonades bio. « Les consommateurs exigent des produits plus locaux et plus durables. »