Delhaize a gagné des parts de marché en Belgique l’année dernière. Notamment grâce à son solide réseau de magasins de proximité, mais aussi grâce à son programme de fidélité SuperPlus, qui pourrait être déployé à l’échelle internationale.
Grand succès
Delhaize a atteint une part de marché de 24,91% en Belgique au quatrième trimestre de l’année dernière, contre 24,06% un an plus tôt. Sur l’ensemble de l’année, la chaîne de supermarchés a vu sa part de marché passer de 24% en 2019 à 24,41% en 2020. « Sur un marché aussi mature que la Belgique, c’est une progression considérable », analyse le CEO d’Ahold Delhaize Frans Muller dans De Standaard. La densité du réseau de supermarchés a été un atout en période de crise sanitaire, car les consommateurs ont fait leurs courses plus près de chez eux.
Mais la nouvelle carte de fidélité SuperPlus, que Delhaize a lancée l’été dernier, n’est pas non plus étrangère à ce succès. « Nous recensions déjà 1,3 million d’utilisateurs à la fin de l’année. C’est une innovation fantastique : du 100% numérique et très individualisé. Les utilisateurs bénéficient d’une réduction personnelle s’ils décident de manger plus sain, et ce, dans un environnement numérique sur mesure. La carte remporte un grand succès et nous gagnons des parts de marché. Les participants au programme SuperPlus achètent plus que les autres. »
Consolidation à venir ?
avier Piesvaux, le CEO en Belgi, va présenter le programme innovant SuperPlus à l’ensemble du groupe. « Il pourrait ainsi devenir un produit d’exportation », sourit Frans Muller. Il rappelle que Delhaize a déjà exporté ses salad bars à succès Foodmaker aux Pays-Bas – ils sont en cours d’installation dans une centaine de supermarchés Albert Heijn. Il promet également une belle innovation dans l’usine d’embouteillage de vin de Delhaize.
Le CEO s’attend à ce que les supermarchés voient leur chiffre d’affaires reculer de 0 à 5% cette année après un cru 2020 exceptionnel. Mais il veut une croissance de 30% en ligne. Frans Muller prévoit également une nouvelle vague de consolidation en Europe : « Les entreprises qui ne peuvent pas investir dans de nouveaux concepts, la numérisation, la robotisation et l’automatisation, ou dans de nouvelles marques et des marques propres, sont particulièrement exposées. »