La branche française de la chaîne de restaurants belge Exki a déposé une demande de réorganisation judiciaire et se l’est vue accordée. La chaîne veut maintenant renégocier avec les propriétaires des locaux.
Bouffée d’oxygène
La filiale française d’Exki, qui possède 21 restaurants et autant de franchises, doit passer par une réorganisation judiciaire car elle a été durement touchée par la crise du coronavirus. « Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires, qui s’élevait à 150 millions d’euros en 2019. 70% de nos restaurants sont fermés. Nous avons besoin d’une bouffée oxygène », déclare le directeur marketing, David Esseryk, à Zepros.
L’ordonnance de protection judiciaire permet désormais à l’entreprise de renégocier ses loyers. Pour l’instant, la chaîne paye encore l’intégralité des loyers, au grand dam d’Esseryk. « Quelle entreprise peut rester fermée pendant un an sans générer de revenus ? Parce que les repas à emporter ne représentent que 10% des ventes. En Belgique et au Luxembourg, nous avons pu négocier avec les propriétaires des locaux. Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire en France ? », se demande-t-il.
En septembre dernier, les actionnaires d’Exki ont injecté 3 millions d’euros de nouveaux capitaux dans l’entreprise. Ce montant devait principalement soutenir la poursuite des investissements dans les rénovations et la numérisation. Avec la crise du coronavirus, il est impossible de supporter ces investissements sans fonds supplémentaires.