Une enquête à mi-parcours réalisée par Mode Unie met en lumière le déroulement catastrophique des soldes d’hiver. La fédération sectorielle demande donc des mesures de soutien supplémentaires pour les détaillants de prêt-à-porter.
Absence de perspectives
Mode Unie a mené une enquête auprès de 325 détaillants de prêt-à-porter. Près de 80% d’entre eux rapportent un niveau de ventes plus bas que pendant les soldes d’hiver de l’année dernière. En moyenne, le chiffre d’affaires a reculé de 26,4% par rapport à janvier 2020. « Ce résultat est tout simplement dramatique. Après avoir clôturé les saisons de printemps et d’automne avec une perte systématique de 30% du chiffre d’affaires, les soldes se révèlent également décevantes. Un nouveau coup dur pour le secteur de la mode déjà sévèrement touché », déclare Isolde Delanghe, directrice de Mode Unie.
Le SNI parle également de soldes décevantes. Un précédent sondage avait pourtant révélé que les deux premières semaines de soldes s’étaient avérées quelque peu meilleures que prévu. « Mais la troisième semaine a été catastrophique pour beaucoup de commerçants. Ils sont nombreux à rapporter une perte de chiffre d’affaires de près de 40% », déclare l’organisation sectorielle dans Het Laatste Nieuws.
Mode Unie attribue les mauvais résultats au manque de perspectives pour les consommateurs et à l’obligation de faire ses achats individuellement. « Ils ne savent pas quand ils pourront à nouveau avoir plus de contacts sociaux, beaucoup sont en télétravail et il n’y aucun visibilité quant à l’organisation des communions et des mariages », explique Delanghe. La combinaison de ces facteurs et de l’obligation de faire ses achats individuellement pousse les consommateurs à acheter moins d’articles de prêt-à-porter, ajoute-t-elle.
Pessimisme
Selon Mode Unie, suite à deux mauvaises saisons, le secteur a désormais épuisé ses réserves. En outre, de nombreux commerçants sont pessimistes quant à la prochaine saison estivale. Ils prévoient une baisse moyenne de 11,4% du chiffre d’affaires.
Pour éviter une vague de faillites, l’organisation demande donc des mesures de soutien supplémentaires. Elle demande une compensation financière pour la marge perdue au cours de ces derniers mois et une réduction temporaire de la TVA pour le deuxième trimestre.