Le groupe H&M a également été durement touché par la deuxième vague de confinement : les bénéfices ont dégringolé de 88% en 2020, tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 18%. La gestion de crise en période de coronavirus coûte cher au géant de la mode.
Ventes qui dépassent les prévisions
Au cours du dernier exercice financier clôturé en novembre 2020, le groupe H&M a vendu pour 187 milliards de couronnes suédoises (18,47 milliards d’euros) de vêtements. C’est 18% de moins que le niveau des ventes du groupe suédois avant le coronavirus. Plutôt une bonne surprise, quand on sait que le groupe a dû fermer simultanément jusqu’à 80% de ses magasins dans le monde entier au printemps dernier. Des décisions rapides, une croissance en ligne soutenue et rentable et une bonne maîtrise des coûts ont permis une meilleure reprise que prévu, estime la PDG, Helena Helmersson.
Néanmoins, ces mesures de reprise ont un prix. Le groupe termine l’année avec 16 000 employés en moins et prévoit également de fermer 350 magasins supplémentaires en 2021. 100 nouvelles succursales devront cependant les remplacer. Mais surtout, le bénéfice avant impôts a dégringolé de 88%, passant de 17,4 milliards de couronnes suédoises (1,72 milliards d’euros) à seulement 2,05 milliards de couronnes suédoises (environ 200 millions d’euros) Le groupe se réjouit néanmoins de terminer l’année sur des chiffres positifs et avec une bonne trésorerie.
« La vitesse devient encore plus importante »
Au quatrième trimestre, le groupe était sur la bonne voie, jusqu’à ce que la deuxième vague vienne brutalement interrompre la reprise. Le bénéfice net est passé de 4,21 milliards de couronnes suédoises (420 millions d’euros) à 2,49 milliards de couronnes suédoises (250 millions d’euros). En raison de nouveaux confinements dans bon nombre de pays, le chiffre d’affaires a également baissé de 15%, tandis que les ventes en ligne ont parallèlement grimpé de 50%.
Pour l’exercice en cours, H&M s’attend encore à ressentir l’impact de la crise du coronavirus, en particulier au premier trimestre : pour l’instant, environ 36% de l’ensemble de ses magasins sont fermés, et les ventes ont diminué de 23% pendant les fêtes et la période des soldes (du 1er décembre au 27 janvier).
Néanmoins, H&M se montre fort. « Nous poursuivons nos initiatives en faveur de la croissance numérique, de l’intégration des canaux et de l’optimisation du portefeuille de magasins. La rapidité et la flexibilité seront encore plus importantes à l’avenir, en particulier dans la chaîne d’approvisionnement, pour garantir une offre d’excellence au client et accroître la disponibilité sur tous les canaux », déclare Helmersson.