Selon le Conseil central de l’économie (CCE), les salaires pourraient n’augmenter que de 0,4 % au maximum au cours des deux prochaines années du secteur privé. Inacceptable pour AVC Puls, qui n’exclut pas des actions dans le secteur du retail.
« Ingratitude »
Tous les deux ans, les partenaires sociaux négocient un accord interprofessionnel (AIP) qui fixe la norme salariale dans le secteur privé. Le CCE a déjà indiqué que la marge d’augmentation serait de 0,4 % en plus de l’indexation. « Concrètement, cela signifie qu’après indexation, un salaire moyen ne pourra augmenter de plus huit euros au cours des deux prochaines années dans le secteur de la distribution, et c’est inacceptable », a déclaré Kristel Van Damme, responsable de la grande distribution chez ACV Puls. Le syndicat souligne également que ces huit euros sont un montant maximum pour les travailleurs à temps plein, alors que de nombreuses personnes travaillent à temps partiel dans le secteur.
Selon Kristel Van Damme, les magasins d’alimentation, de bricolage, d’alimentation animale et d’électroménager, entre autres, ont énormément profité de la crise sanitaire l’an dernier. Leur personnel a permis au pays de continuer à tourner. « Est-ce une manière de les remercier ? », se demande-t-elle ? « C’est ce que j’appelle de l’ingratitude crasse. »
Des actions possibles
ACV Puls reconnaît que certaines entreprises du secteur traversent une période difficile. Le syndicat ne posera donc pas de revendications salariales irresponsables dans ces entreprises. Mais il devrait exister des « possibilités de négociations salariales essentielles » dans celles qui se portent bien, affirme le syndicat.
ACV Puls n’exclut pas des actions dans le secteur au cours des semaines à venir.