Aussi paradoxal que cela puisse paraître en pleine crise sanitaire, le marché total de l’e-commerce électronique en Belgique s’est contracté de 500 millions d’euros au troisième trimestre 2020. C’est une baisse de 18% par rapport à la même période l’an dernier. Que s’est-il passé ?
Vêtements
Les Belges ont dépensé 2,2 milliards d’euros en ligne au cours du troisième trimestre écoulé, soit 18% de moins que durant la même période, l’année passée. Ce recul s’explique principalement par le fait que presque aucun voyage ou billet n’a été vendu en raison de la crise sanitaire : alors que le secteur des services pesait encore plus de la moitié des dépenses en ligne en 2019, sa part est retombée à 25% en 2020.
Le coronavirus a en revanche boosté les ventes en ligne de biens physiques : alors que nous avions commandé pour 3,7 milliards d’euros de produits sur Internet au cours des neuf premiers mois de 2019, nos achats ont culminé à 4,9 milliards d’euros sur la même période en 2020. La crise sanitaire a eu un effet particulièrement bénéfique sur les ventes de vêtements, cette catégorie arrivant même en tête désormais.
Grafiek: BeCommerce 2021
Après le confinement
On constatera que la croissance des ventes en ligne a continué à s’accélérer pendant l’été, a déclaré Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce. « Cette étude démontre pour la première fois que la croissance soutenue de l’e-commerce – amorcée par l’épidémie – continuera à s’accélérer après le confinement ou en cas d’assouplissement des mesures sanitaires. L’Internet n’est plus une nécessité temporaire imposée par la fermeture des magasins, mais un choix conscient justifié par la facilité des livraisons à domicile, le gain de temps et les prix bas. »
Les achats mobiles sont de plus en plus populaires : un tiers des Belges a déjà passé au moins une commande en ligne avec son smartphone. Pourtant, la moitié des dépenses en ligne se font toujours avec l’ordinateur portable.
Bancontact avant tout
Au troisième trimestre, 43% des achats effectués ont été payés par Bancontact. Un quart des commandes ont été payées par carte de crédit, alors que PayPal affiche une part de marché de 17%. « C’est la première fois que Bancontact dépasse la carte de crédit », conclut Sogie Geeroms.
Mais l’enquête BeCommerce révèle également que la carte de crédit reste le mode de paiement privilégié pour les achats plus importants. Peut-être retrouvera-t-elle sa première place avec la reprise des réservations de voyages et des événements.