Les soldes d’hiver commencent ce lundi. Mais tant Mode Unie que le SNI, le syndicat neutre des indépendants, ont encore de nombreux points d’interrogation. Ils s’attendent à un démarrage plutôt lent.
Éclipsées par le corona
« Ces dernières semaines, qui comptaient pourtant les week-ends les plus importants de l’année pour les commerces, ont été assez calmes », a expliqué Isolde Delanghe (Fashion Union) à ATV. « Nous n’attendons pas de changement pour le début des soldes. »
Ce relatif pessimisme est évidemment lié aux mesures sanitaires. Si vous voulez faire du shopping, vous devez être seul et ne pouvez rester qu’un temps limité dans chaque magasin. Selon Isolde Delanghe, le télétravail généralisé, l’absence de petites fêtes et l’interdiction de recevoir des amis ou des parents chez soi pèsent également sur les ventes de vêtements.
Peur et incertitudes
Bien que de nombreux magasins d’habillement disposent encore de stocks importants, Mode Unie ne prévoit pas de remises extrêmes dès le départ. « Les très fortes réductions, ce n’est pas pour tout de suite. Les boutiques sont restées fermées pendant plusieurs mois et sortent d’une mauvaise saison. Accorder de grosses remises immédiatement réduirait encore le chiffre d’affaires », explique Isolde Delanghe.
Les membres du SNI ne prévoient pas non plus de ruée des consommateurs. C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête du syndicat menée auprès de 820 commerçants. Les clients ont été beaucoup moins nombreux en décembre dernier qu’à la même période l’année dernière. Quelque 70% d’entre eux s’attendent donc à des ventes plus faibles que pendant les soldes de janvier 2020. Trois commerçants sur quatre craignent même un troisième confinement.