Pour tenter de sauver Ellos, dernier vestige de l’empire FNG, une nouvelle piste est envisagée : « Les fondateurs doivent renoncer à leurs parts », déclare Guido De Vos, ex-propriétaire du CKS.
« Remettez vos actions »
Les banques font bloc devant FNG depuis maintenant des mois : cet été, la faillite est devenue inévitable car les banques avaient bloqué les comptes du groupe de mode, tout en refusant de négocier avec un consortium d’entrepreneurs qui voulait le sauver. La raison de leur opposition radicale à l’époque aurait été la potentielle implication de Dieter Penninckx dans ces négociations. Une fois de plus, il est clair que les banques en ont après les fondateurs de FNG : elles refusent de s’aligner sur toute solution dans laquelle le trio détiendrait encore des intérêts.
Le fondateur de CKS, Guido De Vos, propose donc une solution: « Remettez vos actions », lance-t-il. Il suggère que les trois fondateurs cèdent leurs parts dans FNG à PMV, le véhicule d’investissement d gouvernement flamand. Le gouvernement flamand compte quoi qu’il en soit déjà parmi les acteurs ayant perdu de l’argent dans la faillite : FNG a reçu plus de 30 millions d’euros en investissements et prêts liés au coronavirus.
De Vos déclare également avoir été dupé. Il a vendu sa chaîne CKS à FNG, la première grande acquisition du groupe. L’entrepreneur a été payé en espèces et en actions, actions qui ne valent bien entendu plus rien. De plus, De Vos aurait été assuré qu’il pourrait participer à l’expansion de l’entreprise, mais cela n’a apparemment pas été le cas. Quand a un rachat complet, il a essuyé un refus.
Ligne d’urgence
Pourtant, l’entrepreneur se sent toujours impliqué et veut sauver Ellos. De Vos pourrait même être prêt à apporter une contribution financière, laisse-t-il entendre à De Standaard : « Je veux faire en sorte de pouvoir garder Ellos. »
Jusqu’au 25 décembre inclus, un médiateur est chargé d’arrondir les angles avec (notamment) les banques. Cela a déjà porté ses fruits, car FNG recevra un crédit minimal pour pouvoir assurer les dépenses essentielles.
Les prêteurs réclament encore 200 millions d’euros d’indemnisation au groupe de mode, tandis que Nordic Capital, l’ancien propriétaire d’Ellos, lui réclame aussi de l’argent. Une autre solution envisagée est de faire entrer Ellos en bourse, indépendamment du groupe.