Au vu des affluences observées notamment à Bruges et à Bruxelles le week-end dernier, il convient de se demander si l’ouverture des magasins le dimanche en décembre ne pose pas un risque sanitaire. Mais la plupart des villes se disent prêtes.
Chaos
À Bruges, le festival des lumières du samedi a attiré beaucoup de monde. À tel point que le maire, Dirk De Fauw, a décidé d’annuler la promenade évènement dimanche (hier) et le week-end prochain. À Bruxelles, la police a dû fermer plusieurs rues face à l’afflux de visiteurs venus en masse pour admirer le spectacle des lumières et le sapin de Noël sur la Grand-Place.
D’ailleurs, le chaos ne s’est pas limité aux villes belges. Dans les villes hollandaises où les magasins étaient ouverts, comme Eindhoven et Maastricht, les rues grouillaient de monde. Et parmi les acheteurs, un nombre impressionnant d’excursionnistes belges. Le maire d’Eindhoven, John Jorritsma, a même décidé de fermer les magasins plus tôt le samedi, rapporte De Standaard.
Qu’est-ce que cela signifie pour les dimanches d’ouverture prévus en décembre ? Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a déjà déclaré qu’ils ne seraient maintenus que si les autorités locales étaient en mesure de garantir des conditions d’achat sûres.
« Pas d’autres événements »
Pour l’instant, Anvers ne voit pas de raison d’annuler les dimanches d’ouverture. L’échevin Koen Kennis, notamment en charge des classes moyennes, souligne qu’Anvers a déjà annulé de nombreux événements et activités, comme le marché de Noël et la patinoire. Il ne craint donc pas un afflux lors des dimanches d’ouverture. Selon le maire, Bart De Wever, la rue du Meir est le principal atout de la ville. « C’est le principal axe commercial du pays, mais c’est aussi le plus large. Selon le virologue Steven Van Gucht, le shopping y est sans danger, à condition que tout le monde respecte les règles de base. »
À Genk et Hasselt également, tout est mis en œuvre pour maintenir les dimanches d’ouverture. « Nous n’avons pas de boule de cristal, mais nous sommes bien préparés. Nous effectuons un contrôle des foules : sur le terrain, avec des caméras et des drones des forces de l’ordre. De cette façon, nous pouvons voir comment elles évoluent », déclare le maire de Genk, Wim Dries, à De Standaard. En cas d’affluence, certaines rues peuvent être fermées.
Gand n’a pas encore pris de décision définitive sur les dimanches d’ouverture. Selon les associations des classes moyennes, des jours d’achat supplémentaires permettent de mieux répartir la clientèle. Cependant, la ville de Flandre orientale craint un afflux de consommateurs, en particulier le dimanche après les examens scolaires et pendant les vacances de Noël. Si les dimanches d’ouverture sont maintenus, ils devront en tout cas être sans promotions ni actions, rapporte De Standaard. En outre, dans la Veldstraat et Langemunt, le nombre d’acheteurs serait limité. « Le message doit être clair », déclare l’échevine du commerce, Sofie Bracke. « Les achats rapides sont autorisés, mais une journée entière de shopping n’est pas envisageable. »