Le Comité de concertation se réunira à nouveau demain. Les magasins devraient bientôt être autorisés à rouvrir sous certaines conditions.
Consensus
Selon De Standaard, un consensus est en préparation au sein du gouvernement, qui permettrait aux magasins non essentiels de rouvrir sous certaines conditions. Toutefois, ces conditions sont exigeantes. En premier lieu, les mesures de sécurité et d’hygiène existantes doivent être strictement appliquées, voire éventuellement renforcées. Pensez par exemple aux achats sur rendez-vous.
La deuxième condition est beaucoup plus difficile à remplir, car elle stipule que la réouverture ne doit pas entraîner un afflux important dans les rues commerçantes ou dans les transports publics. Tout le monde se souvient des images de la rue Neuve surpeuplée fin octobre, une situation que tous les partis veulent cette fois-ci éviter à tout prix.
Besoin de perspectives
« Nous ne devons pas répéter l’erreur commise en septembre et assouplir les mesures trop rapidement. La priorité est de maîtriser la pandémie de coronavirus. Mais si c’est possible, il devrait y avoir des perspectives pour le commerce de détail vendredi. Sinon, des mesures de soutien supplémentaires seront mises en place », a déclaré un porte-parole du ministre fédéral de l’Économie Pierre-Yves Dermagne (PS).
La plupart des autres partis seraient sur la même longueur d’onde. Seul les libéraux wallons du MR, emmenés par le ministre des Indépendants, David Clarinval, estiment que les propositions ne vont pas assez loin. Ils prôneraient une réouverture complète du secteur de la vente au détail, rapporte GVA. « Je suis assailli d’appels téléphoniques et d’emails de travailleurs indépendants qui préfèrent ne pas reprendre le travail. Nous savons que les magasins ne sont pas des foyers de contamination. Ils doivent rouvrir le plus rapidement possible. C’est une question de vie ou de mort », a déclaré le ministre dans une interview à la RTBF. Au sein du MR, certains appellent même à la réouverture rapide de l’horeca, mais des assouplissements dans ce secteur sont pour l’instant inenvisageables.
Le shopping, c’est sans danger
Une certaine forme de shopping sur rendez-vous sera donc peut-être autorisée. L’organisation des indépendants Unizo était déjà favorable à cette idée. Pour les petites boutiques et les magasins de cuisine, par exemple, ce système peut fonctionner. Mais comme l’a déjà souligné le spécialiste du commerce de détail Jorg Snoeck, pour les grandes chaînes, dont la rentabilité dépend principalement du volume, ce n’est qu’une solution partielle. Il préconise donc la réouverture complète des magasins, dans des conditions sécurisées, bien entendu. « Les magasins ne sont pas des foyers de contamination. Ils ne l’ont jamais été. Les mesures de prévention fonctionnent. Les magasins sont prêts. Ouvrez-les dès maintenant. »
Le détaillant de chaussures Wouter Torfs plaide également pour une réouverture complète début décembre. Il craint que la repousser à la mi-décembre provoque une dangereuse ruée de fin d’année. Les achats sur rendez-vous ne sont pas une bonne solution pour son type de magasins, ajoute-t-il.