Trois mandataires judiciaires cherchent des acheteurs pour les branches viables de la chaîne de vêtements e5 Mode, qui bénéficie d’une protection contre ses créanciers jusqu’à la fin du mois de janvier. Des investisseurs étrangers sont potentiellement intéressés, parmi lesquels une vieille connaissance.
Acheteurs intéressés
e5 Mode a jusqu’au 31 janvier pour redémarrer, a statué mardi le tribunal de l’entreprise de Termonde.. Le détaillant voudrait prendre un nouveau départ avec les branches viables de l’entreprise. Trois mandataires judiciaires sont chargés de trouver des investisseurs. Le propriétaire, Frédéric Helderweirt, qui n’assumera peut-être plus aucune fonction dans l’entreprise après la relance, a déclaré à De Standaard qu’il avait été en contact avec des acheteurs intéressés ces derniers mois, mais qu’ils sont restés en retrait en raison de l’incertitude générée par le coronavirus. RetailDetail a en effet appris par plusieurs détaillants belges que le PDG cherchait un repreneur pour son entreprise, mais personne n’avait manifesté d’intérêt concret. Reste à savoir si le contexte est désormais plus favorable, à l’approche de la période fin d’année.
Des groupes étrangers qui ne sont pas encore actifs sur le marché belge pourraient être intéressés par une acquisition (partielle). On ignore encore de qui il pourrait s’agir exactement. Cependant, un nom est à nouveau sur toutes les lèvres : Martijn Rozenboom, l’entrepreneur hollandais qui s’est spécialisé dans l’acquisition de détaillants en difficulté. En septembre, il a repris la branche hollandaise du groupe de mode en faillite FNG, avec les chaînes Claudia Sträter, Expresso, Miss Etam, Promiss et Steps. Entre-temps, il a revendu les chaînes Expresso et Claudia Sträter au Van Uffelen Group et la marque de vêtements grandes tailles Promiss est passée aux mains de l’entreprise de mode belge Paprika.
Rozenboom n’est cependant pas tout à fait irréprochable. Il a souvent repris des entreprises en faillite pour les vider de leur substance plutôt que pour les faire repartir sur des bases saines. Cela suscite l’inquiétude des syndicats et des quelque 450 employés de e5 Mode, qui sont déjà dans l’incertitude depuis un bon moment.