D’ici cinq à sept ans, Unilever souhaite réaliser un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros grâce à des substituts végétaux de viande et de produits laitiers. La multinationale prévoit une croissance explosive du marché.
Tout début
Unilever lance une nouvelle stratégie « Future Foods », axée sur le climat et la santé. Une transition vers le végétal en est un élément central. Aujourd’hui, la multinationale réalise un chiffre d’affaires d’environ 200 millions d’euros avec des produits véganes, tels que les substituts de viande de The Vegetarian Butcher, le Magnum végan ou la mayonnaise végétale de Hellmann’s, mais celui-ci devrait bientôt être démultiplié.
« Je pense que nous ne sommes encore qu’au tout début de la croissance du marché des alternatives à la viande et aux produits laitiers », déclare Hanneke Faber, responsable de la division alimentaire d’Unilever. « Aujourd’hui, leur part est encore minime par rapport au marché global de la viande et des produits laitiers. Dans la plupart des pays développés, elles représentent 5 % de la viande et des produits laitiers, et certaines prévisions indiquent que cette part pourrait atteindre 50 % », explique-t-elle au Financial Times. Si la concurrence est rude sur le marché, l’entreprise affirme y être préparée. Il y a un an, Unilever a signé un important contrat pour assurer l’approvisionnement de hamburgers végétaux de The Vegetarian Butcher dans les restaurants européens de Burger King.
Le soja et les algues
Unilever est ouvert aux acquisitions, mais veut également se développer en interne dans ces segments de marché. L’entreprise se concentre sur les substituts de viande, les glaces sans lactose et la mayonnaise végétale. Les substituts de lait, un marché sur lequel son concurrent Danone est bien positionné, ne sont donc pas dans sa ligne de mire. Pour les substituts de viande, la multinationale mise sur le soja comme ingrédient principal, mais les algues joueront également un rôle plus important.
Unilever formule également d’autres ambitions climatiques, telles que la réduction de moitié des déchets alimentaires d’ici à 2025 et la mise en place de mesures pour lutter contre la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement d’ici à 2023. L’entreprise rend également ses produits alimentaires plus sains en réduisant leur teneur en sucre et en sel et en diminuant certaines portions.