Walmart cède une participation majoritaire dans le retailer japonais Seiyu à la société d’investissement KKR et au spécialiste de l’e-commerce Rakuten. Seiyu, dirigée par le Belge Lionel Desclée, était en vente depuis quelque temps déjà.
Désinvestissements
La transaction, évaluée par Seiyu à 172,5 milliards de yens (1,39 milliard d’euros), intervient sur fond de rumeurs selon lesquelles Walmart voudrait quitter le Japon. KKR acquiert 65 % de la chaîne de supermarchés japonaise, rapporte The Guardian. Rakuten, qui a déjà un partenariat en ligne avec Seiyu, détiendra 20 % des parts tandis que Walmart conservera une participation minoritaire de 15 %.
Cette transaction marque le dernier désinvestissement de Walmart de ses actifs les moins performants, après notamment son départ de Grande-Bretagne (Asda) et d’Argentine. Le retailer veut libérer des fonds pour des initiatives sur des marchés de croissance comme la Chine (Sam’s Club) ou l’Inde (Flipkart). Le plus grand retailer au monde est arrivé sur le marché japonais en 2002. Il a ensuite pris une participation de 6 % dans un Seiyu en difficulté pour accroître peu à peu cette participation au cours des années suivantes. Walmart a finalement acquis la totalité de l’entreprise en 2008.
Amélioration
Les médias japonais avaient déjà rapporté il y a deux ans que Walmart voulait vendre Seiyu, qui exploite environ 330 supermarchés, pour 300 à 500 milliards de yens (2,4 à 4 milliards d’euros). Mais le prix demandé était manifestement beaucoup trop élevé, car aucun candidat n’a été séduit. Au début de l’année dernière, Walmart avait encore placé Lionel Desclée à la tête de sa fille japonaise.
Le fait que Walmart ait finalement troué un acquéreur – certes à un prix beaucoup plus bas – pourrait également être lié à l’amélioration des résultats et perspectives de Seiyu. La branche japonaise de Walmart a en effet enregistré un modeste bénéfice net de 47 millions de yens (380 000 euros) en 2019, alors qu’elle avait accumulé les pertes au cours des années précédentes. Seiyu a également indiqué cette année que la pandémie avait dopé les ventes en ligne au Japon. Dans ce domaine, le retailer travaille en partenariat avec Rakuten depuis 2018.