Neo 2 ne verra pas le jour : le projet de construction d’un centre de congrès et d’un hôtel au Heysel, à Bruxelles, est annulé en raison de la crise du coronavirus. Mais le complexe commercial et résidentiel adjacent, Neo 1, est maintenu.
Trop d’incertitudes
Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a décidé de mettre un terme au projet Neo 2, qui prévoyait la construction d’un centre de congrès flambant neuf pouvant accueillir 5 000 visiteurs et d’un hôtel quatre étoiles au pied de l’Atomium. Le projet devait coûter plus de 300 millions d’euros et avait été critiqué de toutes parts.
Aujourd’hui, avec la crise du coronavirus en plus, le projet tombe enfin à l’eau. « Compte tenu des incertitudes liées à la crise sanitaire mondiale et la crise du secteur des salons et événements, les autorités compétentes sont contraintes de renoncer à Neo 2 », a déclaré Close, selon Bruzz.
« Le contexte a changé »
On se demande donc ce qu’il adviendra de Neo 1, le centre commercial (et résidentiel) prévu sur le site. La raison d’être principale du complexe commercial était en effet de collecter des fonds pour le centre de congrès : Unibail-Rodamco-Westfield, Besix et CFE peuvent construire le centre commercial en contrepartie de quelque 170 millions d’euros de redevance emphytéotique, qui devaient être investis dans la construction de Neo 2.
Neo 1 fait également l’objet de nombreuses critiques. Le projet n’a toujours pas obtenu de permis de construire : l’adaptation nécessaire du Plan Régional d’Affectation du Sol a été rejetée pour la deuxième fois par le Conseil d’État en mars. Un nouvel instrument de développement urbain, le Plan d’Aménagement Directeur Heysel, a depuis lors été invoqué pour obtenir les permis, mais il n’y aucune certitude pour l’instant.
En outre, la pandémie de coronavirus génère une grande incertitude dans le secteur du commerce de détail. « L’idée de ce centre commercial a été mise sur la table il y a quinze ans, mais entre-temps le contexte a radicalement changé », estime le conseiller communal bruxellois Mathias Vanden Borre (N-VA). Unizo s’oppose également à cette construction. « Neo 1 est maintenu », répond néanmoins le bourgmestre de Bruxelles. Le centre commercial est déjà aux mains du secteur privé et la ville ne voudrait pas encourir de coûts supplémentaires en rompant le contrat.