Unilever ne s’installera peut-être pas à Londres finalement. Aux Pays-Bas, des politiques menacent de lui infliger une amende de 11 milliards d’euros, ce qui changerait les plans du fabricant de Dove et Knorr.
Une amende pour départ du pays ?
Le déménagement d’Unilever au Royaume-Uni n’est peut-être pas encore tout à fait réglé: une amende néerlandaise de 11 milliards d’euros pourrait bien faire échouer le projet. Des hommes politiques néerlandais demandent en effet à son introduction, car le trésor public perdrait 200 millions d’euros par an en impôts sur les dividendes si le producteur de FMCG venait à abandonner sa double structure anglo-néerlandaise.
Si le gouvernement néerlandais persiste à imposer la sanction, il aura gagné son coup. En effet, ce ne sera alors plus « dans l’intérêt » du producteur de Knorr de devenir 100 % britannique, déclare la direction aux actionnaires de la société cotée en bourse, selon De Tijd.
En automne, la Deuxième Chambre des Etats généraux devra voter le projet de loi concernant l’imposition d’une amende aux multinationales quittant les Pays-Bas. À l’origine du projet : le parti de gauche GroenLinks craignant que les sociétés quittant le pays puissent ainsi se livrer à l’évasion fiscale. Toutefois, Unilever doute que l’introduction d’une telle amende soit possible légalement.