GrandVision, le propriétaire de Pearle et Eye Wish, a vu son chiffre d’affaires chuter de plus d’un quart au cours du premier semestre. Le groupe néerlandais d’optique a également clôturé le trimestre dans le rouge. La société continue donc d’espérer un rachat par EssilorLuxottica.
Certains magasins toujours fermés
Le groupe d’optique GrandVision a enregistré une baisse du chiffre d’affaires de 26,4 % par rapport à l’an dernier au premier semestre. En raison de la crise sanitaire, les ventes n’ont pas dépassé 1,45 milliard d’euros. En début de semaine, son futur acquéreur EssilorLuxottica avait lui-même essuyé une forte baisse de son chiffre d’affaires en raison de la pandémie. Tous les magasins GrandVision n’ont même pas rouvert leurs portes : plusieurs dizaines de points de vente sont toujours fermés, surtout en Amérique latine. Environ 90 % des magasins d’optique ont cependant repris leurs activités.
Conséquence : les résultats ont également plongé dans le rouge. Le groupe néerlandais a clôturé le semestre sur une perte d’exploitation de 24 millions d’euros, alors que l’EBITDA atteignait encore 237 millions d’euros l’année précédente. Le bénéfice net de 74 millions d’euros enregistré au premier semestre 2019 s’est également transformé en une perte nette de 212 millions d’euros.
Normalisation en juin
Le groupe a cependant enregistré une nette reprise de ses activités en juin : dans certains pays européens comme les Pays-Bas, l’Autriche et le Danemark, la croissance du chiffre d’affaires a retrouvé le niveau d’il y a un an. Cette reprise aurait permis au groupe d’enregistrer un résultat d’exploitation positif pour le mois s’il n’avait pas acté une réduction de valeur de 75 millions d’euros en raison des mesures sanitaires prises aux États-Unis, en Italie, en Colombie et au Pérou.
GrandVision n’a fait aucune prévision pour le reste de l’année, mais a annoncé qu’il comptait toujours sur la fusion prévue avec EssilorLuxottica. Ces derniers tentent cependant de se soustraire à l’accord de 7,2 milliards d’euros en poursuivant le groupe néerlandais en justice. Le groupe franco-italien affirme ne pas avoir obtenu suffisamment d’informations sur la façon dont la maison mère de Pearle avait géré la crise sanitaire et a décidé de les demander en justice. GrandVision a réagi en engageant une procédure d’arbitrage. L’affaire sera traitée à la mi-août.