Les chaînes de mode Cassis et Paprika exigent d’obtenir des réductions de loyers de la part des propriétaires de leurs surfaces commerciales. Le détaillant menace de quitter les locaux de ceux qui refusent de faire des concessions en raison de la crise du coronavirus.
« Une question de temps »
La double formule de mode Cassis et Paprika (pour les grandes tailles) se montre dure envers les propriétaires de magasins qui n’acceptent pas ou n’ont pas accepté d’accorder des réductions de loyer lors de la pandémie. « Je ne peux plus considérer comme partenaire celui qui refuse de nous venir en aide pendant cette crise », déclare résolument le PDG de l’entreprise, Vincent Rousseau, dans une interview accordée à RetailTrends.
Les loyers doivent être liés au passage des clients donc s’il diminue ou même se tarit complètement les frais de location devraient baisser, pense le détaillant. Le nombre de visiteurs dans les centres-villes diminue depuis un certain temps, et ce, même avant la crise sanitaire. Le PDG suppose donc que les loyers des magasins devront de toute façon diminuer. Pour lui, c’est « juste une question de temps ».
Des réserves suffisantes
Si les propriétaires ne veulent l’accepter, le détaillant changera de locaux. Il est également question d’éventuelles fermetures de magasins. Paprika et Cassis comptent 135 magasins, dont la majorité se trouve en Belgique. Paprika possède également 25 succursales aux Pays-Bas.
Le groupe brabantois bénéficie d’une forte croissance de ses activités en lignes : avec la pandémie en particulier, ses marques ont vendu beaucoup plus en ligne, à la fois sur leurs propres boutiques en ligne, mais aussi par le biais des plateformes partenaires bol.com et Zalando. Rousseau s’attend à une baisse de son chiffre d’affaires cette année, mais la société affirme qu’elle dispose de réserves suffisantes pour absorber le coup. En 2019, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros ainsi qu’un bénéfice brut d’exploitation de 8,5 millions d’euros.