Pour les entrepreneurs du secteur de l’horeca à l’origine de l’action #Savemyresto, il n’est pas juste que les services de livraison de repas comme Deliveroo et Uber Eats demandent une commission de 30 %. Le ministre des PME, Denis Ducarme, a demandé l’ouverture d’une enquête sur d’éventuels abus.
« Forcé de participer »
Une soixantaine de restaurants ont lancé l’action #Savemyresto pour dénoncer les coûts et commissions élevés demandés par les services de livraison de repas tels que Deliveroo et Uber Eats. Étant donné l’accroissement de la dépendance à ces services durant le confinement, ces restaurateurs trouvent inacceptable que les commissions s’élèvent à 30 ou 35 % par commande.
En outre, ils se sentent obligés de participer à des promotions sur les prix ou les quantités, dont les coûts se répercutent sur eux. « Nous sommes presque obligés de participer, sachant que si nous ne le faisons pas, nos volumes de ventes vont chuter », ont déclaré (anonymement) les participants de l’action au journal De Tijd. Ils dénoncent également les conditions de travail déjà controversées des coursiers.
Limiter les commissions
Suivant l’exemple américain, les initiateurs du mouvement demandent une limitation des commissions à 15 % au moins jusqu’à la fin de cette année. Ils ont également eu une réunion le week-end dernier avec le ministre Ducarme, responsable fédéral des classes moyennes et des travailleurs indépendants. Entre temps, l’ouverture d’une enquête a été demandée par le ministre sur un éventuel abus de pouvoir de la part des grandes entreprises de livraison de repas.
Pour Deliveroo, il s’agit précisément d’un supplément sur les ventes permettant d’offrir de nouvelles opportunités commerciales et d’augmenter les revenus. Les commissions « couvrent les coûts et sont réinvesties dans nos opérations, au profit des coursiers, des restaurants et des clients », ajoute encore l’entreprise.