La vente potentielle de Lipton par Unilever suscite beaucoup d’intérêt : six groupes d’investisseurs envisageraient déjà de faire une offre, parmi lesquels la société mère du producteur de chocolat Barry Callebaut.
Suisse ou Abou Dhabi ?
La première grande démarche d’Unilever, maintenant que le fabricant de marques a officiellement décidé de devenir 100 % britannique, ne sonne pourtant pas très British : le géant des biens de grande consommation vend sa catégorie thé, dont fait partie Lipton. De nombreux acheteurs intéressés se sont déjà présentés, rapporte Bloomberg.
Parmi les acteurs qui se sont manifestés jusqu’à présent figurent le propriétaire suisse de Barry Callebaut (Jakob Holdings) et de nombreux groupes d’investisseurs. Les grandes sociétés d’investissement KKR, Bain Capital, Advent International, Blackstone Group et l’investisseur privé Clayton Dubilier & Rice envisageraient toutes de faire une offre. L’entreprise de capital-investissement Cinven est même en pourparlers avec l’Abu Dhabi Investment Authority pour faire une offre commune.
S’éloigner des noms célèbres
Unilever pourrait tirer plus de 5 milliards de livres sterling (5,5 milliards d’euros) de cette cession, selon les actifs qui seront inclus dans l’opération. Selon Bloomberg, la société envisage de lancer l’appel d’offres après les vacances d’été. Certains candidats à la reprise seraient donc déjà en discussion avec des conseillers pour les soutenir tout au long de la procédure.
En janvier, le PDG, Alan Jope, avait annoncé qu’il envisageait la vente partielle ou totale de la catégorie thé. Le PDG tente d’apporter du renouveau au sein d’Unilever, car les consommateurs se détournent de plus en plus des grandes marques traditionnelles. La vente potentielle pourrait être l’une des plus importantes cessions jamais réalisées par l’entreprise, qui a déjà vendu l’ensemble de sa catégorie margarine à KKR pour huit milliards de dollars en 2017.