Amazon constitue un fonds climatique de deux milliards de dollars que le retailer compte investir dans des technologies « propres ». Elle veut ainsi compenser sa propre empreinte écologique, difficile à réduire.
Objectif neutralité climatique en 2040
Amazon constitue un fonds d’investissement de deux milliards de dollars (un peu moins de deux milliards d’euros) qu’elle compte investir dans des entreprises qui développent des techniques permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’information a été divulguée par la MIT Technology Review. Le géant de l’e-commerce est sous pression : des voix de plus en plus nombreuses réclament des mesures agressives pour lutter contre le changement climatique, mais il éprouve des difficultés à réduire ses propres émissions de CO2. Le fonds doit y contribuer.
En septembre dernier, des centaines d’employés avaient quitté les bureaux de l’entreprise pour participer à la grève mondiale pour le climat décrétée en vue du sommet des Nations unies sur le climat qui devait se tenir le même mois. Quelques jours plus tard, Amazon s’est engagée à réduire ses émissions nettes à zéro d’ici 2040, ce qui signifie qu’elle devra compenser les émissions résiduelles de ses activités par des investissements dans la reforestation ou le captage de carbone, par exemple.
15 % d’émissions en plus
Le nouveau fonds se focalisera par conséquent sur des start-up qui peuvent l’y aider : Amazon veut investir dans un large éventail de secteurs, dont les transports, la production d’électricité, le stockage de l’énergie, la production, les matériaux et l’agriculture. En février, Jeff Bezos avait déjà annoncé un don de dix milliards de dollars sur sa fortune personnelle en faveur de scientifiques, d’activistes et d’ONG qui luttent contre le changement climatique.
Mais il reste beaucoup de pain sur la planche : malgré les promesses, les émissions de gaz à effet de serre d’Amazon ont augmenté de 15 % l’an dernier pour dépasser la barre des cinquante millions de tonnes. La stratégie consistant à compenser ces émissions en plantant des arbres, par exemple, est également critiquée pour les incertitudes qui entourent son efficacité et sa durabilité. Et sur un chiffre d’affaires annuel de 281 milliards de dollars, un investissement de deux milliards de dollars s’apparente une goutte d’eau dans l’océan – qui ne cesse de se réchauffer…