Le sauvetage semble imminent pour e5 Mode, qui bénéficie de la protection contre ses créanciers. Lundi prochain, les créanciers devront se prononcer sur un plan de sauvetage pour la chaîne de mode actuellement en difficulté, qui continue parallèlement de chercher de nouveaux partenaires.
Déficitaire
La chaîne de vêtements e5 mode accumule les pertes depuis plusieurs années : pour l’exercice 2018-2019, les dettes s’élevaient à 22 millions d’euros. À cela s’est ajoutée cette année la crise du coronavirus, suite à laquelle le propriétaire, Frederic Helderweirt, a sollicité la protection contre ses créanciers.
On ne sait pour l’instant pas grand-chose du plan qui sera soumis au vote lundi, si ce n’est qu’il reposera sur un rééchelonnement de la dette. Selon Helderweirt, les créanciers sont prêts à coopérer, car la remise sur pied de la chaîne de vêtements sert également de leur propre intérêt. Si au moins la moitié d’entre eux approuvent le plan lundi, il est fort probable que le juge interrompe la procédure LCE, rapporte De Tijd.
Cependant, Helderweirt ne compte pas seulement sur les créanciers : le personnel de la chaîne y a également mis du sien. Le pécule de vacances sera versé ultérieurement et certaines primes ont été annulées ou reportées. Avant même la crise du coronavirus, e5 mode avait déjà décidé de fermer tous ses magasins en Wallonie. Les 41 employés qui perdront leur emploi devront attendre pour recevoir leur prime de licenciement. Pour l’instant, aucune fermeture supplémentaire n’est prévue, bien que l’entreprise supprime six emplois au siège social.
Une solution à long terme ?
De Tijd se demande si ce plan permettra réellement de sauver la chaîne car, pour l’instant, elle n’a pas encore trouvé de nouvel investisseur. C’était pourtant son intention. « Nous n’avons pas encore de nouvel investisseur », a déclaré Helderweirt. « Le coronavirus a compliqué l’avancée des recherches. Jusqu’à récemment, nous n’étions même pas en mesure de donner aux candidats une date de réouverture des magasins en raison des fermetures obligatoires. Nous venons à peine de nous mettre à la recherche d’un investisseur. »
La collaboration prévue avec le groupe FNG, lui-même au cœur de difficultés sans précédent, n’est dans tous les cas pas d’actualité. « Actuellement, les deux parties se considèrent l’une l’autre comme un facteur d’incertitude », déclare l’entrepreneur.