Le groupe d’enseignes de mode FNG négocie un rééchelonnement de sa dette : en grande difficulté, il espère regagner plus facilement la confiance des détenteurs d’obligations s’il trouve d’abord un accord avec les banques.
734 millions de dettes
Le holding propriétaire notamment de CKS, Miss Etam et Brantano espère trouver un arrangement pour ses crédits bancaires pour le 26 juin. C’est à cette date qu’est prévue une réunion avec trois autres groupes de détenteurs d’obligations dont le FNG souhaite obtenir un sursis de paiement.
L’assemblée générale de la semaine dernière a déjà approuvé un report d’échéance pour un premier groupe d’obligations d’une valeur de 10 millions d’euros, mais un compromis doit toujours être trouvé pour plus de vingt millions d’euros. S’il parvient également à regagner la confiance des banques, FNG espère pouvoir persuader les investisseurs restants de lui accorder également un sursis de paiement.
Un accord est crucial, car les pertes et autres transactions « douteuses » que le groupe de mode a dû reconnaître la semaine dernière se doublent, selon De Tijd, d’un endettement faramineux de de quelque 734 millions d’euros, dont 246 millions d’euros de crédits bancaires. En outre, l’entreprise doit verser 12,3 millions d’euros dans le cadre de l’acquisition de la plate-forme en ligne scandinave Ellos l’an dernier.
Mais les investisseurs de FNG se trouvent dans une position délicate. De nombreuses incertitudes planent toujours au-dessus du groupe : l’organe de surveillance de la Bourse de Bruxelles refuse toute reprise de la cotation tant que les comptes annuels de 2019 n’auront pas été approuvés. Ce qui nécessitera un examen approfondi des possibles irrégularités comptables. Entre-temps, le nouveau management devra également élaborer un plan de relance. Des fermetures de magasins et des licenciements ne sont pas exclus.