Le groupe de mode Inditex, qui a vu son chiffre d’affaires chuter de 44 % entre février et fin avril, a essuyé la première perte trimestrielle de son histoire. Les ventes de la société mère de Zara et Bershka, entre autres, ne sont revenues à la normale qu’en Chine et en Corée du Sud.
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Inditex a donc publié des résultats historiques, mais dans le mauvais sens : frappé de plein fouet par la crise sanitaire, le géant de la mode a essuyé sa première perte trimestrielle. La pandémie a contraint le groupe à fermer 88 % de ses magasins et par conséquent à enregistrer un résultat net négatif de 409 millions d’euros. Le chiffre d’affaires est passé de 5,9 milliards d’euros l’an dernier à 3,3 milliards d’euros cette année, soit une chute de près de 50%.
Cependant, les ventes en ligne ont progressé de 50 % au premier trimestre, avec un pic de +95 % en avril. Les prévisions d’Inditex s’en trouvent ainsi confirmées : selon le groupe, les ventes en ligne représenteront plus d’un quart du chiffre d’affaires en 2022, contre 14 % aujourd’hui. En attendant, Inditex veut toujours accroître sa superficie de vente totale d’environ 2,5 % par an, principalement en optant pour des magasins plus grands. Les Espagnols veulent fermer un millier de petits magasins en 2020, et 1200 supplémentaires en 2021. Ils prévoient d’y consacrer quelque 900 millions d’euros par an.
Si la baisse a entre-temps été enrayée, les ventes n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise : le recul sur douze mois atteignait encore 51 % en mai, et 34 % sur la première semaine de juin. Dans les pays où les magasins ont déjà rouvert, les ventes restaient en repli de 16 % entre le 2 et le 8 juin. Elles ne se sont normalisées que dans certains pays asiatiques, comme la Chine et la Corée du Sud.