Le commerce équitable a enregistré une « croissance historique » en Belgique : l’année dernière, le volume des ventes a augmenté de 41 %. Les produits portant le label ont également généré 30 % de chiffre d’affaires en plus.
Une banane sur quatre
Le commerce équitable n’est plus une niche, conclut Fairtrade Belgium sur la base des chiffres de vente de 2019. Le chiffre d’affaires a dépassé 220 millions d’euros, soit une augmentation de plus de 30 %, un record historique pour l’ancien Max Havelaar. Le volume a même augmenté de 41 %.
Les bananes restent les piliers de Fairtrade Belgium : l’année dernière, les volumes de vente de bananes portant le label « commerce équitable » ont augmenté de 47 %. Désormais, une banane sur quatre arbore ce logo en Belgique, contre une sur cinq il y a un an. Les ventes de café ont augmenté de 15 % et représentent une part de marché de 4,6 %, tandis que les ventes de produits à base de cacao ont grimpé de 31 % et représentent 6,7 % du marché belge.
« Les Belges sont de plus en plus soucieux de la rémunération équitable des agriculteurs et des travailleurs agricoles, et ils veulent connaitre les conditions de production de la nourriture qu’ils consomment. Une tendance qui pourrait même se renforcer après la crise du coronavirus », déclare Nicolas Lambert, directeur de Fairtrade Belgium. Selon lui, cette tendance positive montre également que les producteurs et les supermarchés proposent de plus en plus de produits équitables dans les rayons des magasins.
Primes à l’investissement
L’un des avantages de l’effet de masse est la baisse des prix : les produits issus du commerce équitable ne doivent plus être plus chers que les produits concurrents, semble-t-il. Néanmoins, l’année dernière, l’organisation a pu verser 3,6 millions d’euros de primes aux producteurs, une prime additionnelle au prix de vente de leurs produits qui leur permet d’investir dans des projets. S’adapter et se prémunir contre la pandémie de coronavirus est un investissement important pour les agriculteurs et les producteurs dans le monde entier.
« Nous espérons que les acteurs du secteur de la distribution, qui peuvent augmenter considérablement l’offre de produits équitables, auront la volonté d’aller encore plus loin. Cela répond également directement au souhait des consommateurs, qui demandent une économie plus humaine », souligne Lambert.