Il semble bien que le coronavirus ait définitivement changé le comportement d’achat des Belges : les consommateurs sont désormais entièrement favorables au commerce électronique, même s’ils indiquent qu’ils feront également plus souvent leurs achats dans les magasins de proximité.
Mauvaise nouvelle pour les centres commerciaux couverts
La fermeture obligatoire des magasins a donné un grand coup de fouet au secteur du commerce électronique en Belgique : beaucoup de gens ont pour la première fois fait des achats en ligne au cours des derniers mois, et 30 % des Belges continueront à le faire plus régulièrement, selon une enquête récente de la haute école Thomas More et de la fédération du commerce de détail Comeos. 52 % des personnes interrogées sont convaincues que la crise du coronavirus a modifié durablement nos comportements d’achat.
44 % des consommateurs ont indiqué rechercher des boutiques en ligne de détaillants locaux, avec un magasin physique en Belgique. Les nombreux appels aux achats locaux ne sont donc pas tombés dans l’oreille d’un sourd. 23 % prévoient même de se rendre dans des magasins physiques qu’ils ont dernièrement découverts en ligne. Moins bonnes nouvelles pour les centres couverts : 58 % préfèrent désormais éviter d’y faire leurs achats. La préférence est donnée aux magasins de proximité et aux magasins périphériques.
42 % des consommateurs ne veulent plus essayer de chaussures ou de vêtements en magasin. Ce pourcentage est nettement inférieur chez les personnes de plus de 60 ans. 52 % des personnes interrogées sont convaincues que notre façon de faire nos achats ne sera plus jamais la même qu’avant la crise du coronavirus. 29 % indiquent qu’ils disposent désormais d’un budget plus restreint. Fait notoire : 50 % des 61 à 70 ans ont pour la première fois acheté des fleurs ou des plantes en ligne, une catégorie de produits pour laquelle toutes les tranches d’âge ont acheté davantage de produits en ligne qu’avant la crise.
L’étude de marché a été réalisée auprès de plus de 3 000 Belges entre le 30 avril et le 10 mai, soit juste avant la réouverture des magasins non essentiels. Thomas More et Comeos effectueront à nouveau cette enquête pour vérifier si le comportement d’achat du Belge a réellement changé de façon permanente.