Walmart a vu ses ventes en ligne augmenter de 74 % pendant la crise du coronavirus, ce qui a entraîné une croissance comparable des ventes de 10 %. Le géant américain de la grande distribution a pourtant décidé d’arrêter sa branche en ligne Jet.com.
Fin de partie pour Jet.com
Une « demande sans précédent » pendant la crise du coronavirus a permis à Walmart d’enregistrer une croissance du chiffre d’affaires de 8,6 % à 134,6 milliards de dollars (123 milliards d’euros) au cours du premier trimestre de l’exercice 2020, clôturé fin avril. Alors que les analystes tablaient sur une hausse de 7,2 %, les ventes comparables ont progressé de 10 %. Mais on notera surtout l’explosion des ventes en ligne, en hausse de quelque 74 %.
« Notre stratégie omni-channel qui permet à nos clients de faire leurs courses de manière très fluide, avec une grande flexibilité, a été conçue pour répondre aux besoins des clients pendant cette crise et dans le futur », a déclaré le CEO Doug McMillon.
Dans ce contexte, l’annonce de la fermeture de Jet.com peut surprendre. Le distributeur américain historique avait racheté cette plateforme en ligne en 2016 dnas le but avoué apprendre auprès de la start-up technologique comment concurrencer Amazon. Aujourd’hui, les principaux enseignements semblent avoir été tirés : les employés de Jet sont tous intégrés au sein de Walmart et plancheront sur des projets d’innovation et de numérisation comme l’Intelligent Retail Lab (IRL).
900 millions
Côté rentabilité, la situation est moins flatteuse : la croissance liée à la crise du coronavirus coûte cher à la grande distribution. Par exemple, Walmart a dû embaucher quelque 200 000 employés supplémentaires et verser 755 millions de dollars (700 millions d’euros) de primes au personnel en magasins. Au total, le coronavirus aurait coûté plus de 800 millions d’euros à l’enseigne au premier trimestre.
Pour le reste de l’année, Walmart a abandonné ses prévisions en raison d’une « volatilité sans précédent » de la situation économique. Le deuxième trimestre semble néanmoins avoir bien commencé, même si le groupe a également annoncé la semaine dernière qu’il allait verser 390 millions de dollars de primes supplémentaires à ses employés.