Le Conseil national de sécurité a annoncé un nouvel assouplissement des mesures contre la propagation du coronavirus. Tous les magasins pourront rouvrir à partir du 11 mai, à condition de prendre les précautions nécessaires.
Des conditions strictes
Vendredi soir, après une longue réunion du Conseil national de sécurité, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures. Nous résumons les principaux points concernant le secteur du commerce de détail. À partir du 4 mai, les magasins de tissus et de fils seront autorisés à ouvrir leurs portes : cette mesure vise à permettre aux gens de fabriquer leurs propres masques buccaux. Les autres détaillants devront attendre une semaine de plus : à partir du 11 mai, tous les magasins pourront rouvrir en même temps, sans aucune discrimination – à condition, bien sûr, de respecter les directives strictes. Les détaillants non essentiels auront alors plus de sept semaines de fermeture au total – depuis le 18 mars.
Les conditions concrètes seront discutées plus en détail la semaine prochaine avec les experts, les secteurs et les partenaires sociaux. Il s’agit de l’organisation du travail, de la limitation du nombre de clients et de l’accès aux magasins. Les professions dites de contact – comme les coiffeurs, par exemple – devront faire preuve de patience jusqu’au 18 mai. Pour le secteur horeca, une réouverture ne sera pas possible avant le 8 juin. « Le processus n’est pas définitif », prévient le Premier ministre Wilmès : les mesures peuvent donc être annulées à tout moment si nécessaire.
« Une semaine trop tard »
Les premières réactions montrent des sentiments mitigés dans le secteur du commerce de détail. De nombreuses fédérations sectorielles et chaînes de magasins avaient fait savoir ces derniers jours qu’elles étaient prêtes à rouvrir leurs portes en toute sécurité dès le 4 mai. La réouverture vient donc une semaine trop tard selon eux. Le fait que le 10 mai soit la fête des mères, traditionnellement un jour de vente important pour de nombreux détaillants, joue également un rôle. D’autre part, une nouvelle concurrence déloyale est évitée.
« Prolonger la fermeture forcée jusqu’au 11 mai est une mesure difficile car tous les magasins étaient prêts à ouvrir le 4 mai. Mais la décision offre une perspective claire et il est positif que tous les magasins puissent ouvrir en même temps », déclare Dominique Michel, directeur général de la fédération professionnelle Comeos.
Selon Danny Van Assche, directeur général d’Unizo, le fait de n’ouvrir que le 11 mai signifie une semaine supplémentaire de perte de ventes et une déception pour beaucoup. « Mais si nous avons cette perspective que nous pourrons ouvrir effectivement les portes le 11 mai, alors c’est un compromis plus que guérisseur. Nous suivrons strictement les lignes directrices. Nous appelons tout le monde à bien se préparer. Nous avons tout notre temps. »