Contrairement aux magasins de bricolage et aux jardineries, les magasins spécialisés dans les outils de jardinage et les équipements agricoles ne sont pas autorisés à rouvrir. Une mesure déloyale, selon la fédération sectorielle Fedagrim, et entre autres, le producteur Stihl. Ils se rendent au Conseil d’État.
Redirigés vers les grandes chaînes
« Depuis plus d’un mois, nous constatons avec tristesse que des hypermarchés comme Carrefour et Makro vendent des machines de jardin, alors que nos concessionnaires doivent rester fermés », explique Gracienne Geenens, présidente du sous-groupe Jardin au sein de Fedagrim. Fedagrim, la fédération sectorielle des fournisseurs d’équipements pour l’agriculture et les espaces verts, n’accepte pas que les magasins de bricolage et les jardineries soient autorisés à rouvrir portes, alors les vendeurs spécialisés dans le matériel de jardinage doivent rester fermer.
Selon un communiqué de presse, cette situation est purement et simplement catastrophique pour un secteur qui tire 50% de son chiffre d’affaires aux mois de mars, avril et mai. Le producteur Stihl, qui fabrique une gamme très complète allant des taille-haies aux nettoyeurs haute pression, et plusieurs autres acteurs du secteur se rendent donc au Conseil d’État pour contester le décret ministériel, avec le soutien de la fédération du secteur. Un verdict devrait être rendu endéans les trois jours.
« Malheureusement, force est de constater que les consommateurs sont désormais redirigés vers les grandes chaînes et les géants d’Internet, alors qu’un peu moins de 1.000 PME spécialisées sont privées de leurs revenus. Ce sont toutes des entreprises familiales, des gens qui vivent de leur magasin et qui tirent le gros de leur chiffre d’affaires au printemps », explique Joeri Welslau, PDG de Stihl Benelux.