L’épidémie de coronavirus, en particulier en Chine, a un impact majeur sur le groupe de luxe Kering : la société mère de Gucci a enregistré 15,4 % de ventes en moins au cours du premier trimestre. Cependant, la maison de mode voit déjà des signes de reprise.
Gucci particulièrement touché
Kering a été durement touché dès le début de la crise, et ce, de par sa forte dépendance à l’égard des clients chinois : lors du premier trimestre, les ventes ont chuté de 15,4 %, à 3,2 milliards d’euros, principalement en raison des fermetures de magasins. Sur une base comparable, c’est-à-dire hors effets de change et acquisitions, la baisse atteint 16,4 %.
Gucci, qui connaît un grand succès en Chine, a été particulièrement touché : son chiffre d’affaires comparable a diminué de 23,2 %. Pour Yves Saint Laurent, la baisse a été moins importante (« seulement » 13,8 %). Depuis avril, et la reprise de la vie normale en Chine, Kering a constaté une amélioration et une évolution positive de la plupart des marques du groupe.
Kering avait précédemment communiqué qu’il prévoyait une baisse d’environ 15 % de son chiffre d’affaires comparable lors du premier trimestre ainsi qu’une diminution des marges d’exploitation. Mardi, il a déclaré mettre en place des mesures de réduction des coûts, mais n’est pas entré davantage dans les détails. Il est possible qu’il s’agisse, comme pour de nombreux détaillants à l’heure actuelle, de réductions de loyers.
Augmentation de ses ventes propres (en ligne)
Le deuxième trimestre sera à nouveau influencé par le lockdown toujours en cours dans la plupart des pays occidentaux, de sorte que la maison de luxe ne s’attend pas à une reprise significative avant juin ou juillet. Mais il semblerait qu’il soit encore trop tôt pour tirer d’autres collusions.
Le groupe pense néanmoins être en bonne position pour une reprise, qui semble notamment provenir des ventes en ligne : le commerce électronique a augmenté de 20 % au premier trimestre et même de plus de 100 % en Chine. Il semble donc que le groupe, et en particulier son porte-étendard Gucci, s’appuie de plus en plus sur ses propres canaux de vente et de moins en moins sur ses partenaires grossistes.