Les effets de la crise du coronavirus se font ressentir dans toute l’Europe. Au Royaume-Uni et en France, le chiffre d’affaires du secteur retail a diminué d’environ un quart.
Une baisse historique
Le BRC, une association sectorielle britannique des détaillants, a indiqué aujourd’hui que, dans les deux semaines ayant suivi de début du lockdown, les ventes dans le commerce de détail avaient diminué de 27 % par rapport à la même période l’année dernière. Comme en Belgique, seuls les magasins les plus essentiels, tels que les supermarchés, sont encore ouverts. Une autre étude montre qu’un quart des entreprises ont, entre temps, temporairement fermé leurs portes. Dans les entreprises encore en activités, un cinquième des employés ont été mis en chômage temporaire.
Selon Reuters, les économistes britanniques craignent que l’économie connaisse un recul de près de 35 % dans la période comprise entre avril et juin. Même si les mesures de confinements sont assouplies dans les semaines à venir et que la consommation reprend, la production économique totale en 2020 pourrait chuter de 13 %, soit connaitre la plus forte baisse annuelle depuis plus de 300 ans.
Les supermarchés en profitent
Le chiffre d’affaires du commerce de détail français a lui aussi été fortement touché, communique l’agence de presse. Selon la banque centrale française, les dépenses des particuliers ont chuté de 24 % en mars. La baisse est limitée pour les produits alimentaires (-0,9 %), mais d’autant plus importante pour les produits non alimentaires (-43 %).
Lors du premier trimestre, le chiffre d’affaires des supermarchés français a augmenté de 7,4 % et celui des hypermarchés de 1,7 %. Mais les plus grandes victimes restent les grands magasins, dont les ventes ont diminué de 19,3 % en moyenne.