En France, Amazon ne pourra plus vendre que des produits de première nécessité jusqu’à ce que l’entreprise puisse garantir la sécurité de ses employés dans les centres de distribution. Cette décision a été prise par un tribunal français à la demande des syndicats.
90 % du chiffre d’affaires
Selon le tribunal de Nanterre, Amazon a clairement ignoré son obligation de garantir la sécurité et la santé de ses travailleurs. L’entreprise est désormais tenue d’effectuer, dans les 24 heures, une analyse des risques concernant le coronavirus sur ses six sites français. Dans l’attente des résultats, la boutique en ligne doit limiter ses activités à la livraison des produits essentiels, rapportent les médias français.
Concrètement, Amazon n’est donc autorisé à vendre que les produits strictement nécessaires appartenant aux catégories de l’hygiène, de la santé et de la nutrition. Les ventes de produits de loisirs seront suspendues : les consommateurs ne pourront par exemple plus commander de jouets, de jeux vidéo, de smartphones, d’ordinateurs, d’articles de décoration ou de jardinage. Au total, le détaillant en ligne voit environ 90 % de son chiffre d’affaires bloqué.
Amazon a réagi à la décision et déclare de ne pas être d’accord : « Nous évaluons actuellement ses implications pour nos sites logistiques français. Nous continuerons également à travailler avec toutes les parties prenantes et à apporter les éclaircissements nécessaires comme nous l’avons fait depuis le début de cette crise sans précédent », déclare l’entreprise. À L’origine, le syndicat avait demandé la prise d’une mesure encore plus stricte : l’organisation des travailleurs avait exigé la fermeture complète des centres de distribution.