Depuis que la France a imposé des mesures de confinement, les ventes de produits non essentiels (tels que les sucreries, les friandises et les produits de soins) ont considérablement diminué. Cette tendance s’observe également dans le reste de l’Europe.
Thésaurisation
La crise du coronavirus a un impact majeur sur la consommation de nombreux produits. Alors qu’il y a eu une véritable ruée dans les supermarchés sur les produits de base tels que la farine, le riz, les pâtes, les conserves et le papier toilette, les ventes de bon nombre de produits se sont complètement effondrées. Les grands perdants sont notamment les produits d’hygiène et de beauté.
Alors que la vente de savons et de gels désinfectants a atteint un record absolu, la vente d’une large gamme de produits de soins a quant à elle fortement chuté. Selon les données de Nielsen, les gens étant au chômage ou en télétravail, ils ont moins besoin de produits solaires (– 39 %), de maquillage (– 32 %), de produits capillaires (– 23 %) et de déodorants (– 11 %).
Plus de fêtes
Les produits de fêtes, tels que le champagne (-3 5 %) et le vin mousseux, pâtissent évidemment aussi du confinement. Il en va de même pour les décorations festives, dont les ventes ont chuté d’un tiers.
La consommation de sucreries et de produits apparentés est en baisse depuis plusieurs années en France, et cette tendance semble exacerbée par la crise du coronavirus. Ces dernières semaines, les ventes de chewing-gum (– 27 %), de sucettes (– 23 %) et de la confiserie de poche (– 17 %) ont fortement diminué. D’après les premiers chiffres, les ventes de produits typiques de Pâques seraient également bien inférieures au niveau de 2019.
Effet amplificateur
Au final, la plupart de ces tendances illustrent un phénomène spécifique aux périodes de crise, comme l’explique l’analyste principal, Emmanuel Fournet, à LSA. « Ces périodes de crise sont des catalyseurs et exacerbent les tendances négatives de catégories qui souffraient déjà auparavant. En l’occurrence, parmi les quinze familles de produits qui reculent le plus lors de la séquence COVID-19, quatorze étaient déjà en baisse en 2019. »
De plus, ces évolutions ne sont pas un phénomène exclusivement français : dans la plupart des autres pays européens, les mêmes catégories de produits sont en perte de vitesse.