Le comportement de surstockage des consommateurs a fait grimper le chiffre d’affaires de Tesco de 30 %, mais la crise du coronavirus coûte près d’un milliard d’euros à la chaîne de supermarchés britannique. Si le détaillant se portait mieux l’année dernière, le coronavirus remet les choses en question.
45.000 employés supplémentaires
Au cours des premières semaines qui ont suivi la flambée du coronavirus, les ventes de Tesco ont augmenté de 30%, en partie grâce aux consommateurs qui ont paniqué et ont constitué d’importantes réserves. La première vague de panique est maintenant passée et le niveau de service est revenu à la normale, constate le PDG, Dave Lewis, mais « nourrir la nation » implique des coûts supplémentaires considérables.
En effet, 50.000 employés de la chaîne de supermarchés, plus grand employeur privé du Royaume-Uni, sont actuellement absents. Afin d’assurer le remplissage des rayons, le détaillant a dû recruter plus de 45.000 nouveaux collaborateurs au cours des deux dernières semaines.
Jusqu’à un milliard de coûts
L’impact financier total est encore impossible à prévoir mais Lewis estime que les coûts supplémentaires des salaires, de la distribution et de l’entreposage s’élèveront entre 650 et 925 millions de livres sterling (740 millions et 1,05 milliard d’euros). En revanche, l’offre et les volumes des ventes se sont plus ou moins stabilisés entre-temps.
Au cours de son exercice financier précédant la crise de coronavirus, soit jusqu’au 29 février, Tesco avait enregistré une belle performance : si le chiffre d’affaires était resté quasiment stable, à 56,5 milliards de livres sterling (64 milliards d’euros), le bénéfice avant impôts s’élevait à 1,3 milliard de livres sterling (1,5 milliard d’euros), soit une augmentation de 12,6 % par rapport à l’année précédente. L’année dernière, les investisseurs entrevoyaient les premiers signes d’une tendance positive après des années de vaches maigres… Jusqu’à l’arrivée du Covid-19.