Un revirement s’impose d’urgence
Depuis longtemps déjà Wetteren n’est plus la commune commerçante qu’elle était autrefois. « Le taux d’inoccupation des espaces commerciaux est de 15%, un pourcentage très élevé », déplore l’échevin de l’Économie locale, Herman De Wulf (Open VLD), faisant référence à l’étude du Conseil Économique de Flandre Orientale. « La fidélité des habitants de Wetteren aux commerce local est de 52%, alors que la migration vers les commerces de Gand et Alost est respectivement de 20% et 18%. »
Pour remédier à cette situation la commune a préparé un ambitieux dossier qu’elle soumettra ce soir aux commerçants, pour ensuite le transmettre aux autorités flamandes en vue d’obtenir des subsides. « Nous espérons obtenir des subsides pour renforcer le centre-ville et rénover des espaces commerciaux. De toute façon nous comptons appliquer notre vision, mais avec l’aide des autorités on pourrait accélérer les choses », poursuit l’échevin.
Une zone commerciale plus compacte
La proposition la plus étonnante de ce projet est certainement l’idée de restreindre la zone commerçante du centre-ville : « Selon nos plans, il restera trois rues commerçantes : la Stationsstraat, la Florimond Leirensstraat et une partie de la Hekkerstraat, jusqu’à la frontière de la Kerkstraat. Un centre commerçant réduit est plus facile à gérer pour un manager, qui en cas d’inoccupation peut intervenir rapidement. Chaque rue commerçante devra aboutir à un endroit pourvu de parkings et d’établissements horeca . »
Par ailleurs l’administration communale souhaite attirer davantage de commerçants en octroyant des primes de rénovation, tout en veillant à la qualité : « Les peep shows, maisons de jeu et night shops seront bannis. »
Ce souci de qualité se traduira également par l’aménagement des espaces : la commune prévoit des toilettes publiques, des aires de jeux, des bancs, des parterres de fleurs, des dispositifs d’éclairage et de musique. Tout ceci en vue d’améliorer l’expérience shopping. De plus un manager sera désigné par les commerçants afin superviser l’ensemble.
Le coût de ce projet ambitieux est estimé à environ 2,5 millions d’euros.
Traduction : Marie-Noëlle Masure