Près de 30% de faillites en plus depuis 2008
De nombreux commerces existants ferment leurs portes, contraints ou non, et les starters se font rares. « Pour sauver le commerce de détail, nous devons mener une politique qui se focalise sur les besoins du secteur avec une attention particulière pour la mobilité, les travaux publics, la gestion des locations, l’aménagement du territoire, le taux d’inoccupation des espaces commerciaux et le city marketing », plaide le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI).
Durant les huit premiers mois de 2013 on a recensé 1043 faillites dans le secteur du commerce de détail indépendant en Belgique, soit 29% de plus depuis 2008. Par ailleurs on compte 7824 cessations volontaires d’activité, soit une augmentation de 59% par rapport aux 4920 cessations il y a 5 ans, précise le SNI sur base de chiffres de B-Information (Euro DB).
Ces cessations d’activité, volontaires ou non, n’ont pu être compensées par la création de nouvelles entreprises. Pour les huit premiers mois de 2013 on dénombre seulement 1565 starters dans le secteur, contre 2047 il y a cinq ans.
« Nécessité d’une politique sur mesure pour le commerce de détail »
« Malgré les belles promesses formulées dans sa note ‘Winkelen in Vlaanderen’, le Flandre fait bien peu d’efforts pour inverser la tendance », estime Christine Mattheeuws, présidente du SNI. Les petits entrepreneurs indépendants sont trop souvent évincés du marché par des centres commerciaux ou de grandes chaînes s’installant aux abords de la ville, notamment parce que les villes et les communes sont de plus en plus nombreuses à bannir les voitures du centre-ville.
La note des autorités flamandes de 2010 annonçait pourtant des initiatives visant à rétablir l’équilibre entre la périphérie et le centre-ville. Par ailleurs la note prévoyait des mesures pour renforcer le secteur du commerce de détail et stimuler les autorités locales désireuses de mener une politique en faveur des détaillants. Des promesses qui pour l’instant n’ont pas encore abouti, déplore le SNI, qui souligne « qu’une politique sur mesure pour le commerce de détail s’impose d’urgence. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure