La chaîne suédoise de magasins H&M veut être plus transparente sur l’origine des vêtements commercialisés par la marque. Les clients peuvent désormais obtenir des informations supplémentaires à ce sujet sur le site Web et l’application.
Peu de transparence
L’industrie de la mode se montre souvent assez vague sur l’origine des vêtements vendus : dans la plupart des cas, seul le pays de production est mentionné sur l’étiquette. On sait généralement très peu de choses sur l’usine où ils ont été fabriqués et les matières premières utilisées. C’est ce qui a été révélé récemment lorsque l’ONG suisse Public Eye a essayé de retracer le parcours complet du hoodie Zara « durable ». Ce n’est qu’après avoir longtemps sollicité la marque de mode et mené ses propres recherches que Public Eye a pu lister l’ensemble de ces informations.
H&M veut maintenant être plus ouvert sur l’origine de ses vêtements. Dorénavant, les acheteurs pourront trouver des informations supplémentaires à ce sujet dans la boutique en ligne, sous la rubrique « durabilité des produits ». Le pays et l’usine (y compris l’adresse) où un vêtement particulier a été fabriqué y sont désormais mentionnés. La chaîne de vêtements fournit également des informations supplémentaires sur les matières utilisées. Dans les points de vente physiques, les clients peuvent se servir de l’application pour accéder à ces mêmes données.
L’initiative d’H&M est assez bien accueillie par les ONG, bien qu’elles soulignent en même temps que son importance ne doit pas non plus être surestimée. Car selon ces dernières, beaucoup d’informations, comme, par exemple, les salaires des travailleurs du textile, ne sont pas rendues publiques. « La transparence est avant tout un moyen d’atteindre un but, mais partager uniquement des informations sur le lieu de production d’un vêtement, ne garantit pas des changements significatifs dans les conditions de travail de l’usine », a déclaré Aruna Kashyap de Human Rights Watch à De Standaard. « H&M est un leader en matière de transparence sur ses fournisseurs, et les autres entreprises devraient suivre son exemple. Mais ça ne veut pas dire que de cette façon ils ont tout réglé dans une industrie problématique. »