Ce jeudi l’équipe du matin de la brasserie d’AB InBev à Louvain ne s’est pas mise au travail. Hier pourtant les blocages à Louvain, Hoegaarden, et Jupille ont été levés, suite à une décision de justice en référé. Mais le conflit est loin d’être solutionné.
Action spontanée
Une grande inquiétude règne toujours chez AB InBev : la FGTB confirme au journal De Tijd que l’équipe du matin à Louvain a spontanément débrayé. Cet arrêt du travail s’inscrit dans le prolongement de l’action menée lundi matin dans les usines de Hoegaarden, Jupille et Louvain, où les syndicats ont bloqué les sites, empêchant ainsi les camions de charger et de décharger.
Suite à une décision de justice en référé, qui menaçait d’infliger des astreintes de 500 euros par heure, les blocages ont été levés hier soir. A Jupille et Hoegaarden la production a repris peu après, mais ce matin les ouvriers de Louvain se sont spontanément mis en grève.
Trois ans de salaires ?
Les tensions sociales chez le brasseur ne datent pas d’hier. Les syndicats dénoncent deux problèmes : l’administration salariale et la sécurité d’emploi. Vu l’enregistrement parfois erroné des heures de travail, les employés toucheraient trop peu de salaire et la constitution de leur pension serait compromise.
Cependant le principal point de discorde concerne la sécurité d’emploi : il existe chez AB InBev un arrangement spécial, assurant trois ans de salaires, en plus des indemnités légales, aux ouvriers licenciés pour raisons économiques. Selon les syndicats, le brasseur tente de contourner cet arrangement, en affirmant à tort que les employés ne satisfont pas, après quoi il les licencie. Les syndicats parlent même d’une « restructuration cachée ».