Tesco, le principal retailer du Royaume-Uni, réclame une réforme de l’impôt sur l’immobilier commercial et propose, à titre de compensation, l’introduction d’une taxe sur les revenus en ligne.
Fini la taxe foncière
Tesco demande une réduction de 20 % des ‘business rates’, une taxe prélevée sur tous les biens immobiliers commerciaux britanniques tels que les magasins et les cafés, mais également les bureaux et les entrepôts. La taxe est calculée sur base des loyers en vigueur. Par conséquent, les retailers présents dans les grandes rues commerçantes paient beaucoup plus d’impôts que les acteurs en ligne tels qu’Amazon, Asos et Boohoo, qui louent principalement des centres de distribution en région rurale.
Pour compenser la réduction de la taxe foncière, Dave Lewis, dirigeant de Tesco, propose une taxe de 2% sur toutes les ventes en ligne. Il peut déjà compter sur l’appui de la chaîne de supermarchés Co-op qui adhère à son idée.
Pour faire des économies
Il y a une semaine, Tesco annonçait avoir l’intention de supprimer 4.500 emplois dans ses magasins urbains Metro. Ces mesures s’ajoutent à une autre restructuration au cours de laquelle plus de 9.000 emplois ont été perdus. Dans les deux cas, la taxe foncière a été évoquée comme étant l’une des raisons de la nécessité de réduire les coûts et de supprimer des emplois.
Le Royaume-Uni – comme la France – a déjà des projets concernant l’introduction d’une taxe Amazon qui affecterait principalement les grandes entreprises en ligne. Le projet de loi qui doit introduire cette nouvelle taxe n’a cependant pas encore été adopté.