« Trois fonds d’investissement, trois industriels »
Sans mentionner l’identité des candidats ayant manifesté leur intérêt pour la reprise, François-Henri Pinault a précisé qu’il s’agissait de trois fonds d’investissement et trois industriels. Les six candidats auront jusqu’à la mi-juillet pour examiner les comptes de La Redoute et déposer une offre au plus tard au mois de septembre. Le PDG espère boucler la vente avant la fin de l’année.
Pourtant les résultats du vépéciste sont loin d’être brillants : suite à la crise et au mauvais temps La Redoute aurait essuyé une perte d’environ 25 millions d’euros durant le premier semestre.
Il y a deux mois à peine l’entreprise annonçait la fin de ses activités en Allemagne et en Autriche. La société de vente à distance française, fondée en 1928, n’ est plus en mesure d’y concurrencer les pure players tels que Zalando.
« Pas de reprise par un membre du secteur »
Lors d’une discussion avec les syndicats, François-Henri Pinault a précisé qu’il ne s’attendait pas à « un gros chèque », mais il a promis d’examiner personnellement le projet de reprise. Les syndicats ont insisté auprès du PDG pour qu’il privilégie un repreneur industriel ayant des activités complémentaires, plutôt qu’un concurrent actif dans le même secteur (du genre 3 Suisses par exemple). Dans ce dernier scénario les syndicats craignent que La Redoute soit englouti et disparaisse complètement.
Après la récente introduction en bourse de la Fnac, La Redoute est la dernière filiale de distribution que cherche à céder l’ex-PPR (Pinault-Printemps-La Redoute), récemment rebaptisé Kering. Précédemment le groupe, qui désormais souhaite se focaliser entièrement sur le luxe, le sport et le lifestyle, a déjà vendu la branche américaine et scandinave de Redcats et ses enseignes françaises pour enfants Vertbaudet et Cyrillus.
Traduction : Marie-Noëlle Masure