Suite au licenciement du directeur général Frank Deshayes, l’inquiétude règne chez Conforama. Les syndicats craignent que le nombre de magasins menacés de fermeture soit doublé, tandis que des rumeurs circulent concernant la scission de l’entreprise et la vente de l’immobilier.
Un « camouflet » pour les syndicats et le personnel
Le licenciement du directeur général Deshayes est qualifié de « camouflet » par les syndicats, car « il était un des seuls interlocuteurs encore loyaux pour les salariés. Il se démenait pour nous », explique Mouloud Hammour du syndicat Force Ouvrière. « Il n’y a plus au conseil d’administration que des représentants des créanciers. Notre crainte est décuplée. »
De plus, des informations du journal Le Parisien viennent intensifier cette crainte : selon le quotidien, pas moins de 76 magasins seraient déficitaires, plus de deux fois plus que les 32 fermetures prévues dans l’actuelle plan de réorganisation (qui implique la perte de 1.900 emplois sur les 9.000 au total). Le personnel s’attend à d’autres mauvaises nouvelles. En outre les fonds d’investissement KKR Crédit et Goldman Sachs, créanciers du groupe, prépareraient depuis trois mois un plan visant à scinder l’entreprise et à vendre séparément l’immobilier.
Depuis 2011 Conforama est détenu par le groupe sud-africain Steinhoff, lui-même en difficulté.