Zalando veut stimuler la livraison directe de marchandises par les magasins de mode partenaires. L’e-tailer allemand espère récupérer plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, un montant perdu chaque année pour cause de ruptures de stock dans ses propres entrepôts.
Une réserve de stock
Sur son site internet, la principale chaîne de magasins de mode en ligne d’Europe vend actuellement des articles provenant de plus d’un millier de magasins physiques allemands. Au cours des trois à cinq prochaines années, l’entreprise souhaite porter ce nombre à 70.000 magasins. « Il s’agit d’une énorme réserve de stock que nous mettons en place », affirme Carsten Keller, responsable « connected retail », à Reuters.
Zalando estime perdre 20 à 30 millions de transactions par an parce que certains articles sont (temporairement) indisponibles. Pour une valeur moyenne de commande de 50 euros, cela signifie un manque à gagner de plus d’un milliard d’euros.
Des ambitions de plateforme
Galeria Karstadt Kaufhof, la plus grande chaîne de grands magasins d’Allemagne, a annoncé la semaine dernière qu’elle allait proposer sa gamme complète de produits de mode sur le site du géant e-commerce. Cela ne concernera que huit grands magasins de l’entreprise fusionnée de Berlin dans un premier temps. À terme, toutes les filiales du groupe seront reliées à la plateforme Zalando.
Zalando facture une commission à ses partenaires pour toutes les marchandises commandées via son site internet. Le retailer physique est responsable de l’emballage et de l’expédition des articles et assume également les frais y afférents.
Le webshop allemand vient également d’entamer une première collaboration avec un magasin situé en dehors de l’Allemagne, une filiale Marco Polo aux Pays-Bas. L’entreprise prévoit de rechercher d’autres partenaires dans d’autres pays européens. Zalando s’oriente ainsi de plus en plus vers une plateforme pour vendeurs.