Carrefour envisage la suppression de 1500 emplois supplémentaires en France, cette fois dans ses hypermarchés. Le distributeur espère pouvoir procéder aux licenciements via un accord de rupture conventionnelle collective.
Accord de rupture conventionnelle collective
Carrefour a l’intention de licencier 1500 employés supplémentaires, et ce pour limiter les coûts de ses hypermarchés en perte de vitesse. Le groupe entamera des négociations avec les syndicats dès aujourd’hui et espère parvenir à accord de rupture conventionnelle collective (RCC). Cette nouvelle mesure du droit du travail français, entrée en vigueur en janvier 2018, permet des licenciements collectifs sans motif économique, contrairement à un plan social.
Mais pour y parvenir le distributeur devra obtenir un accord collectif majoritaire des syndicats, ce qui selon Le Figaro n’est pas encore dans la poche. Le principal syndicat FO, qui représente 47% des employés, est loin d’être convaincu de cette idée et exigera certainement des contre-garanties de la part de Carrefour, probablement concernant les conditions salariales des employés restants des hypers.
Par le passé la chaîne retail Pimkie a eu recours à cette nouvelle mesure pour la suppression de 208 emplois, mais n’a pas obtenu l’accord majoritaire nécessaire des syndicats.
Nouvelle étape dans le plan de transformation
Selon les syndicats, 1500 employés sur les 60.000 salariés travaillant dans les hypermarchés seraient visés par cet accord de rupture conventionnelle collective. Pour Carrefour il est primordial de parvenir à cet accord, car cette nouvelle vague de licenciements fait partie du plan de transformation présenté début 2018. Après avoir déjà supprimé 4.400 emplois l’an dernier en France, en Belgique et en Argentine, le distributeur s’attaque maintenant aux hypermarchés français.
Le PDG Alexandre Bompard cherche à réduire le nombre et la surface des hypers – d’ici 2022 400.000 m² seront supprimés. L’assortiment sera également limité : certains départements disparaîtront (notamment le rayon bijouterie), tout comme une partie des caisses et comptoirs avec personnel et ce au profit de la digitalisation et de l’automatisation.