Accélérer la progression
Lafley occupera la fonction de directeur général et de président du conseil d’administration, avec effet immédiat. Bob McDonald pour sa part prendra sa retraite le 30 juin, après 33 ans de service. Cette succession a eu lieu sous pression de certains investisseurs, souhaitant une progression plus rapide de l’entreprise.
Procter & Gamble est actuellement en pleine phase de restructuration, estimée à huit milliards d’euros. L’entreprise a déjà supprimé des milliers d’emplois et tente de lancer avec plus succès de nouveaux produits.
« L’appel du devoir »
A.G. Lafley estime qu’il n’avait d’autre choix que d’accepter ce poste : « Bob part à la retraite, le conseil d’administration m’a contacté et j’ai eu l’impression que le devoir m’appelait. Je reviens pour soutenir le ‘business momentum’ et pour stimuler le programme de productivité », a-t-il confié à Reuters.
Lafley a rejoint P&G en 1977 et y devient président et CEO à partir de 2000. En 2009 il désigne McDonald pour lui succéder. Ce dernier n’était pas joignable pour de plus amples commentaires. Lafley aura la lourde tâche de poursuivre le programme de restructuration et de redresser la situation de l’entreprise.
Même si le départ de Bob McDonald n’était pas attendu, sa succession par Lafley semble un choix logique : « Le conseil connaît les compétences de Lafley. Il est familier de l’entreprise. Maintenant que Procter s’est renforcé, l’on s’attend à ce que Lafley stimule l’entreprise et fasse grimper l’action », commentait Matt McCormick, portfoliomanager chez Bahl & Gaynor Investment Counsel à Cincinnati.
Traduction : Marie-Noëlle Masure