Les six magasins belges de Makro garderont porte close lors de la journée de grève nationale. Les syndicats craignent le pire pour le retailer en difficulté : « Si les actionnaires n’injectent pas rapidement de l’argent, la fin pourrait être proche. »
Intérimaires et absentéisme pour cause de maladie
Ce mercredi les employés de Makro feront grève non seulement en raison de la hausse salariale limitée, mais surtout parce qu’ils en ont assez de la charge de travail trop élevée et du nombre d’intérimaires trop important. C’est ce qu’a déclaré le délégué syndical Luc Buys du syndicat BBTK au journal Gazet Van Antwerpen. Depuis de nombreuses années le retailer voit diminuer son chiffre d’affaires et augmenter ses pertes. En juin l’entreprise a annoncé de nouvelles mesures : non pas une restructuration, mais un nouveau plan commercial visant à attirer davantage de clients – principalement des particuliers – dans ses magasins.
Toutefois pour le personnel de magasin la situation ne s’est pas améliorée : « La charge de travail est très élevée. Lorsqu’un employé fixe part à la retraite ou est malade durant une longue période, il est remplacé par un intérimaire. Fin janvier 82 des 280 membres du personnel à Deurne (près d’Anvers) avaient un contrat d’intérimaire ou un statut d’étudiant. Certaines personnes chez Makro ont un contrat d’intérim depuis plus de deux ans. » A Deurne au moins 65 employés seraient malades depuis plus d’un mois. Makro conteste ces chiffres : « 37 des 280 personnes travaillant à Deurne ont un contrat d’intérim. 40 personnes sont malades depuis plus d’un mois, dont onze ont progressivement repris le travail ou ont pris un crédit-temps. »
Certains experts en retail évoque la possible disparition de Makro. Le concept n’a plus grand-chose à offrir aux consommateurs, ce que confirme Luc Buys : « Si les actionnaires n’injectent pas rapidement de l’argent dans Makro, la fin pourrait être proche. »