La N-VA estime que les heures et jours de fermeture fixes sont dépassés. Le parti a donc déposé une proposition de loi qui met fin à la journée de fermeture obligatoire. Les organisations pour indépendants ne sont pas favorables à cette idée.
Abandon des jours et heures de fermeture obligatoires
Les députés Valerie Van Peel et Werner Janssen ont présenté un projet de loi visant à modifier la loi sur les heures d’ouverture. Ils souhaitent supprimer le jour de fermeture obligatoire ainsi que la restriction quant aux heures d’ouverture. Le parti souhaite que les magasins puissent rester ouverts jusqu’à 21 heures s’ils le souhaitent.
Aujourd’hui, le nombre d’ouvertures le dimanche est limité et les heures d’ouverture des magasins se situent entre 5h et 20h. Ce n’est que le vendredi et la veille d’un jour férié que les commerces peuvent garder leurs portes ouvertes jusqu’à 21 h. Il existe néanmoins une exception pour les magasins situés dans les centres touristiques reconnus.
La N-VA affirme vouloir donner plus de liberté aux commerçants, tandis que la proposition devrait offrir davantage de flexibilité aux consommateurs aussi. « Le nombre de couples dont les 2 partenaires travaillent, est en augmentation. Cela représente un défi quotidien pour de nombreuses personnes. Le gouvernement souhaite aider ces gens en offrant davantage de flexibilité. En gardant les magasins ouverts plus longtemps, il vous restera plus de temps à consacrer à vos enfants », précise Van Peel au journal De Standaard.
70% des commerçants s’y opposent
Le Syndicat Neutre pour Indépendants et Unizo ne se réjouissent pas de cette proposition. « Nous sommes absolument contre cette proposition et nous ne sommes pas les seuls », déclare Danny Van Assche d’Unizo en termes très clairs. « Une enquête menée à la fin de l’année dernière dans l’ensemble du secteur a démontré que plus de 70% des commerçants se sont prononcés contre la prolongation des heures d’ouverture et l’abolition du jour de fermeture obligatoire. »
« L’élargissement des heures d’ouverture ne parviendra pas à offrir plus de liberté et un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et vie privée aux commerçants. D’autre part, cela n’engendra aucune hausse du chiffre d’affaires. Un consommateur ne peut dépenser son euro qu’une seule fois, alors que d’autres coûts vont s’accumuler » explique également le SNI. En parlant de coûts, l’organisation se réfère principalement aux frais de personnel. Le SNI souligne que la législation sur le travail le dimanche devrait également changer, alors qu’il serait plutôt préférable que le gouvernement soutienne davantage l’e-commerce.