La chaîne de librairies Belgique Loisirs va licencier 39 de ses 148 collaborateurs dans notre pays. L’an dernier le propriétaire français Actissia avait déjà procédé à un réduction draconienne de ses effectifs en France.
Nombre de membres divisé par deux depuis 2013
Belgique Loisirs, qui en Belgique francophone exploite dix magasins, avait en son temps fait fureur en tant que ‘club de livres’, mais a vu le nombre de ses membres, ainsi que ceux de l’organisation sœur ‘Grand Livre du Mois Belgique’ reculer d’année en année. Depuis 2013 le nombre d’abonnés a chuté de moitié à 80.000, alors que la chaîne devrait en compter 170.000 pour sortir de ses frais. Le groupe a d’ailleurs terminé 2017 dans le rouge, avec un chiffre d’affaires en baisse de 22,2 à 19,2 millions d’euros (à peine la moitié des 38 millions d’euros réalisés en 2013) et un perte d’exploitation de 1,5 million d’euros.
Pas besoin de chercher bien loin pour trouver l’explication de ce déclin : les formules à abonnement n’ont plus la cote, en particulier chez les jeunes, tandis que la concurrence d’internet s’intensifie de jour en jour. Etant donné que cette tendance ne s’arrêtera pas de sitôt, le propriétaire français Actissia ne voit d’autres solutions que de tailler dans les coûts. Une mesure qui impliquera la perte d’un emploi sur quatre. Néanmoins les dix magasins resteraient ouverts.
La réorganisation était prévisible : l’an dernier en France 465 des 1.800 emplois ont déjà été supprimés chez France Loisirs, qui en décembre 2017 avait été placé sous redressement judiciaire. Fin 2018 le tribunal de commerce Paris a donné son feu vert à un plan de continuation sous forme allégée. A l’époque il était déjà clair que Belgique Loisirs ne bénéficierait pas du soutien financier de la France.