Les deux chaînes de grands magasins allemandes Karstadt et Kaufhof suppriment des emplois tant dans les services centraux que dans les magasins, même si aucune fermeture n’a été annoncée. Pour l’instant les filiales au Benelux ne semblent pas concernées par ces mesures.
« Pas viable »
Après la fusion le groupe regroupera la plupart de ses services centraux au siège principal de Karstadt à Essen. Il s’agit notamment du management et des services d’achat, vente et marketing. Pourtant le quartier général de Kaufhof ne disparaîtra pas complètement : les services digitaux, les activités food & restauration et certaines parties de la comptabilité seront transférés à Cologne ou y resteront. 1.000 emplois passeront à la trappe dans les services centraux. 1.600 autres emplois seront supprimés dans les magasins : une mesure qui touchera entre 4.000 et 5.000 personnes puisqu’il s’agit en grande partie de jobs à temps partiel. Néanmoins aucun magasin ne devrait fermer ses portes.
Ces mesures d’économies sont nécessaires pour ramener les coûts de Galeria Kaufhof à un niveau compétitif, explique Karstadt dans un communiqué : « Dans sa situation actuelle, Galeria Kaufhof n’est pas viable à long terme », affirme Stephan Fanderl, responsable de la coentreprise. Pour l’instant on ignore encore dans quelle mesure la restructuration touchera également les grands magasins de Galeria Inno en Belgique et de Hudson’s Bay aux Pays-Bas. « Aucun job n’est menacé », assure Martine Baetslé, porte-parole d’Inno, interrogée par le journal De Tijd. « Galeria est l’une des divisions les plus rentables du groupe. La restructuration touche uniquement les activités allemandes. »
Les deux enseignes ont fusionné en 2018. Kaufhof, propriété du groupe canadien Hudson’s Bay, était déficitaire depuis des années déjà. Le Holding Signa, propriétaire de Karstadt, détient une participation majoritaire symbolique de 50,01% au sein du groupe fusionné.