Un ‘hard Brexit’ pourrait entraîner une grave perturbation du e-commerce transfrontalier. Le secteur appelle donc l’Europe et le Royaume-Uni à élaborer d’urgence un accord.
Risque de chaos
Le chiffre d’affaires britannique issu du e-commerce est nettement plus élevé que dans toute autre pays européen et le commerce transfrontalier y a considérablement gagné en importance durant la dernière décennie, mais cette croissance est à présent menacée : un Brexit sans accord provoquerait de sérieux problèmes pour le flux de colis entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, affirme l’organisation sectorielle E-commerce Europe, qui compte BeCommerce et Thuiswinkel.org parmi ses membres.
L’organisation appelle les États membres de l’UE et le gouvernement britannique à mettre fin d’urgence à l’incertitude qui règne et à continuer à assurer un trafic fluide de marchandises et de colis par-delà les frontières, même après le mois de mars et à la fin de l’éventuelle période de transition. En cas de ‘no-deal’, le chaos risque de s’installer et au final les PME, ainsi que les consommateurs en paieront les frais. Le secteur demande à ce que le commerce en ligne puisse continuer autant que possible à fonctionner sous les mêmes conditions qu’au sein du marché interne.
Les e-commerçants ne sont d’ailleurs pas les seuls à s’inquiéter des conséquences d’un hard Brexit. Hier les autorités britanniques ont organisé un exercice afin d’évaluer les conséquences d’interminables files au poste de douane à Dover – un test qui finalement s’est avéré un fiasco vu le peu de camions participants.