En 2017 les consommateurs belges ont dépensé 585 millions d’euros en légumes bios ou encore en poisson durable, contre 429 millions d’euros en 2015, soit une hausse de pas moins de 36,6%.
« Un changement dans l’attitude du consommateur »
Ces chiffres ressortent du ‘Moniteur des choix alimentaires durables’, un rapport que vient de publier le département Agriculture & Pêche. Dans la consommation totale d’aliments frais, la part des achats durables (c’est-à-dire une alimentation avec un faible impact environnemental, issue du commerce équitable ou d’une production respectueuse de l’animal) représente aujourd’hui 6,6% : une hausse de 1,7 point de pourcentage par rapport à 2015.
Une analyse des principaux labels de durabilité a permis aux auteurs du rapport de distiller les tendances suivantes :
- La demande grandissante de bio s’est poursuivie en 2016 et 2017, bien que la part de marché reste modeste.
- Les œufs de poules élevées en plein air continuent de progresser en tant que standard, les œufs de poules élevées en libre parcours arrivent en deuxième position
- La consommation de poisson durable (avec le label MSC ou ASC) a continué de croître fortement en 2016 et 2017, avec une hausse de plus du double en deux ans de temps.
- Les dépenses en viande bio continuent d’augmenter légèrement, mais là aussi la part de marché reste très modeste.
- Le Fairtrade connaît une croissance stable
- La baisse du chiffre d’affaires dans la vente en direct (vente à la ferme ou marchés fermiers) s’est stabilisée ; en 2017 une nouvelle hausse a été observée pour la première fois.
Cette forte hausse réjouit Liesbet Vranken, professeur d’économie agricole, alimentaire et environnementale à la KU Leuven. « Les études nous démontrent que le consommateur commence enfin à changer d’attitude », explique-t-elle dans le journal Het Nieuwsblad. « Dans les années à venir cette hausse va encore s’accélérer, parce que les supermarchés répondent plus souvent à cette volonté de vivre plus durablement. Ils proposent des produits locaux dans les rayons et mettent en avant les légumes de saison. La disponibilité n’en sera donc que plus grande. »